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économieLe Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) a mis fin au suspense en confirmant la suspension de l’emprunt obligataire de 20 milliards de francs Cfa que la Ville de Dakar voulait lancer. Cet organe de l’Uemoa demande à la mairie de la capitale de se rapprocher des services du ministère de l’Economie, des finances et du plan.

L’affaire dite de l’emprunt obligataire de la Ville de Dakar a été vidée hier par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf). Cet organe de l’Uemoa a tranché la question en faveur du ministère de l’Economie, des finances et du plan. Des sources jointes hier par Le Quotidien informent en effet que le Crepmf, dans son avis rendu hier, «a suivi les arguments du ministère des Finances et a suspendu la procédure (l’emprunt obligataire de 20 milliards de francs Cfa au taux de 6,60% que la Ville de Dakar voulait lancer)». L’institution de l’Uemoa ne s’est pas limitée à ce niveau. Elle demande, ajoute nos informateurs, «à la Ville de Dakar de se rapprocher du ministère de l’Economie, des finances et du plan». De «se rapprocher des services de ce ministère pour clarifier les objections techniques qu’ils ont soulevées». Du coup, l’organe de l’Uemoa a invité «la Ville de Dakar de se conformer» à la mesure prise par les services de Amadou Ba. La décision du Crepmf est motivée par le fait que «les arguments soulevés par le ministère des Finances» pour suspendre la procédure déclenchée par la mairie de Dakar lui «paraissent pertinents». 
Les services de Amadou Ba, écrivait Le Quotidien le mardi 24 février dernier, avaient demandé un complément d’informations, à l’issue d’une première réunion, tenue le vendredi 20 février dernier, avec des partenaires financiers du Sénégal comme l’Union européenne (Ue), l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), la Banque mondiale, l’Agence française de développement (Afd), la Banque africaine de développement (Bad), la Banque ouest africaine de développement (Boad) etc.. L’objectif visé était d’évaluer le niveau d’endettement de la Ville de Dakar et sa capacité de remboursement. 
Jusqu’ici, souligne-t-on, «la Ville de Dakar n’a pas encore satisfait à cette condition qui est sine qua non, aux yeux du Crepmf». «Les gens avaient trouvé que la Ville de Dakar s’était trop endettée. Déjà, elle avait souscrit auprès de la Boad un emprunt de plus de 9,700 milliards de francs Cfa destinés à la voirie publique», soulignaient un de nos interlocuteurs. Et ce dernier poursuivait, en soutenant : «Un autre emprunt de 6,600 milliards de francs Cfa avait été contracté (par la mairie de Dakar) pour l’électrification urbaine.» La même source ajoutait en annonçant que la Ville de Dakar avait reçu de certaines banques de la place des avances de trésorerie d’un montant tournant autour de 8 milliards de francs Cfa. 
A travers leur démarche, les techniciens du ministère de l’Economie et des finances, informait-on, veulent savoir combien la mairie de Dakar doit et quelle est sa capacité de rembourser les dettes qu’elle a contractées. Parce qu’en cas de défaillance de la Ville de Dakar, soulignait-on, c’est l’Etat du Sénégal qui va se subroger à la mairie de la capitale pour effectuer le remboursement. Autrement dit, ce nouvel emprunt obligataire de la Ville de Dakar risque d’engager les crédits de l’Etat. «En cas d’informations erronées fournies aux partenaires financiers, cela peut engager la crédibilité de l’Etat du Sénégal sur les marchés financiers», avertissait-on. 
Pour rappel, le ministère sénégalais de l’Economie et des finances avait saisi le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf), un organe de l’Uemoa, pour la suspension de l’emprunt obligataire de 20 milliards de francs Cfa au taux de 6,60% que la Ville de Dakar voulait lancer. Et le Crepmf avait estimé que les arguments avancés par les services de Amadou Ba ne manquaient pas d’intérêt. Ce qui avait poussé ledit organe à procéder à la suspension de la procédure engagée par la mairie de Dakar. 

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SOURCE:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/suspension-de-l-emprunt-obligataire-de-la-ville-de-dakar-l-uemoa-donne-raison-a-amadou-ba.html