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JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 14 mai 2015/ -- Le secteur du tourisme d'accueil sud-africain devrait continuer à se développer au cours des cinq prochaines années. La croissance la plus forte du secteur devrait être observée au Cap, selon un rapport publié aujourd'hui par PwC (http://www.pwc.com).

 

Logo: http://www.photos.apo-opa.com/plog-content/images/apo/logos/pwc.png

 

Télécharger le rapport 'Hospitality Outlook 2015': http://www.apo-mail.org/150514pwc.pdf

 

Photo: http://www.photos.apo-opa.com/index.php?level=picture&id=1985 (Nikki Forster, responsable du secteur Tourisme d'accueil pour PwC, Afrique australe)

 

Nikki Forster, responsable du secteur Tourisme d'accueil pour PwC, Afrique australe, précise : « malgré le ralentissement de l'économie sud-africaine, l'augmentation des déplacements et la hausse du prix des chambres ont stimulé l'industrie hôtelière. »

 

 


 

La 5e édition du guide « Hospitality Outlook : 2015 – 2019 » de PwC estime que d'ici 2019, le taux d'occupation global en Afrique du Sud, tous secteurs confondus, devrait continuer d'augmenter et atteindre 58,3 %, contre 54,4 % en 2014. « Le taux d'occupation des hôtels a atteint 59 % en 2014, son niveau le plus élevé depuis 2008. Le taux d'occupation des hôtels devrait encore augmenter et atteindre 62 % en 2019, tout en restant inférieur au taux de 68,4 % constaté en 2008 », ajoute Nikki Forster.  Les hôtels cinq étoiles devraient atteindre un taux d'occupation élevé, de l'ordre de 80 %, en 2019.

 

Cependant, l'une des évolutions récentes les plus importantes pour le secteur du tourisme sud-africain est le changement de la réglementation du pays en matière de visas. « Cette nouvelle réglementation oblige les touristes se rendant en Afrique du Sud à déposer leur demande de visa en personne pour visiter le pays, afin de permettre une collecte fiable des données biométriques. De plus, les parents ou tuteurs voyageant avec des enfants mineurs doivent avoir un extrait d'acte de naissance complet indiquant les noms de leurs deux parents », ajoute Nikki Forster.

 

« Même si cette nouvelle réglementation vise à protéger l'Afrique du sud, elle pourrait avoir des conséquences imprévues pour les secteurs du tourisme et de l'hôtellerie, » avertit-elle. « En outre, cette réglementation pourrait se révéler coûteuse pour les touristes. Il reste à savoir comment elle affectera les secteurs du tourisme et de l'hôtellerie.

 

Partout dans le monde, les gouvernements s'efforcent d'assouplir les exigences en matière de visa afin de promouvoir le tourisme. Les observateurs du secteur du tourisme sud-africain soulignent que cette réglementation a déjà eu des effets négatifs sur les arrivées des touristes chinois et indiens.

 

Le rapport de PwC s'intéresse aux séjours à l'hôtel au Nigeria, à l'Ile Maurice et au Kenya. En Afrique, les secteurs d'hébergement sont les suivants : hôtels, gites et fermes d'hébergement, lodges de safari, parcs pour caravanes, terrains de camping et autres hébergements pour la nuit.

 

« Le marché de l'hébergement sud-africain a connu une troisième année consécutive de forte croissance, progressant de 9,1 % après deux ans de croissance à deux chiffres. Le revenu total de la location des chambres devrait enregistrer un taux de croissance annuel moyen de 8 %, et de 8,1 % pour les hôtels », précise Nikki Forster.

 

La hausse du prix des chambres constituera la principale source de revenus, soutenue par l'ouverture de nouveaux hôtels dans la ville du Cap.

 

Séjours à l'hôtel

 

En 2014, les dépenses totales pour des chambres d'hôtel en Afrique du Sud ont augmenté de 9,1 %, atteignant 18, 9 milliards de rands (1, 39 milliards d'euros), principalement en raison de la hausse des prix des  chambres. Les prix des chambres d’hôtel ont augmenté de 7 %, soit juste au-dessus de l'inflation, la croissance la plus rapide revenant aux hôtels cinq étoiles : +  12,8 %. L'amélioration actuelle du marché a donné un nouvel élan à l'industrie hôtelière. En effet, les grandes chaînes d'hôtel embellissent leurs établissements, rénovent leurs installations ou prévoient d'ouvrir de nouveaux hôtels. Le rapport estime qu'en 2019, il y aura près de 63 600 chambres d'hôtel disponibles, contre 60 800 en 2014.

 

Ailleurs, les marchés de l'hôtellerie au Nigeria et au Kenya ont été négativement impactés par les actes terroristes de 2014, et le Nigeria a également été touché par l'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest. En raison de l'expansion de son économie, l'industrie hôtelière du Nigeria a attiré de nombreux investisseurs et le nombre de chambres d'hôtel du pays devrait plus que doubler au cours des cinq prochaines années ;  l'essentiel de cette croissance devrait être généré par la ville de Lagos. Le nombre de chambres d'hôtel disponibles à l'Ile Maurice, une destination balnéaire, devrait également enregistrer un taux de croissance annuelle moyen de 2,8 %.

 

Perspectives : Afrique du Sud 2015 – 2019

 

La disponibilité globale des chambres d'hôtel en Afrique du Sud devrait augmenter à un rythme modéré dans chaque catégorie. Les gîtes devraient connaître la croissance la plus rapide avec un taux de croissance annuel moyen de 1,0 %. La capacité d'accueil totale devrait enregistrer un taux de croissance annuel moyen de 0,7 % pour atteindre 120 300 chambres en 2019, contre 115 900 en 2014.

 

Le taux d'occupation global a atteint 54,4 % en 2014 , cette progression concernant toutes les catégories d'hôtels. Les gites/fermes d'hébergement ont enregistré le plus fort taux d'occupation avec 62, 9 %. Le taux d'occupation global devrait augmenter encore et atteindre 58,3 % en 2019.

 

Le revenu total de la location des chambres devrait s'élever à 27,7 milliards de rands (2 milliards d'euros) en 2019, soit un taux de croissance annuel moyen de 8 % par rapport à 2014.

 

Le nombre de nuitées a augmenté de 3,6 % en 2014, cette progression étant principalement due à une hausse de fréquentation de 10 % des parcs pour caravanes/terrains de camping et d'autres hébergements. « Le nombre de nuitées devrait remonter en 2015, aidé par l'amélioration de la conjoncture mondiale et la reprise de la croissance économique.

 

Cette progression pourrait toutefois être freinée par la récente mise en place, en 2014, de nouvelles conditions d'obtention de visa, puis, en 2015, de nouvelles formalités concernant les voyageurs mineurs », ajoute Nikki Forster.

 

« Nous prévoyons donc un ralentissement de la progression du nombre de nuitées sur la période considérée, par rapport aux augmentations enregistrées durant la période 2010-2013 ».

 

Le marché devrait également pouvoir supporter une hausse à un chiffre du prix des chambres sans que cela impacte négativement le nombre de nuitées. Une chambre d'hôtel coûtera en moyenne 1 083 rands (80 €) en 2019, contre 820 rands (60 €) en 2014.

 

Perspectives : Nigeria, Ile Maurice, Kenya 2015 – 2019

 

En 2014, le marché hôtelier nigérian a été fortement affecté par la crise sanitaire liée au virus Ebola et la crainte d'actions terroristes. Les revenus provenant de la location des chambres ont reculé de 2,0 % et le marché des hôtels trois (et quatre) étoiles a accusé le coup, avec des revenus en chute de 7,7 %. Sur l'ensemble de la période étudiée, les nuitées devraient enregistrer un taux de croissance annuel moyen de 6,6 % pour atteindre 2,2 millions en 2019, contre 1,6 million en 2014. Les taux d'occupation sont pour la première fois tombés à 49,8 % et, alors que le pays poursuit son développement, devraient passer sous la barre des 3 %. Le nombre de touristes à l'Ile Maurice a augmenté de 4,6 % en 2014, dépassant pour la première fois le seuil du million. Confrontés à la concurrence des Maldives, du Sri Lanka et des Seychelles, les hôtels hésitent depuis quelques années à augmenter les prix de leurs chambres.

 

Le marché hôtelier kenyan est en recul depuis trois ans, avec des recettes totales en baisse de 7,1 % et 16 % de baisse cumulée depuis 2011. Malgré la crainte persistante du terrorisme, plusieurs nouveaux hôtels devraient arriver sur le marché. Le nombre de nuitées devrait encore diminuer de 2,8 % en 2015, avec un taux d'occupation dépassant à peine 50 %.

 

Vision d'ensemble

 

Nikki Forster conclut : « le marché hôtelier sud-africain est confronté à plusieurs défis, mais nous sommes très optimistes quant à sa capacité à surmonter la concurrence, à s'adapter et à réussir, d'autant plus que l'économie mondiale continue de s'améliorer après la période d'incertitude économique que nous avons venons de connaître.

 

L'expansion des voyages et du tourisme devrait alimenter la croissance dans le secteur de l'hébergement sur l'ensemble du continent africain au cours des cinq prochaines années. »

 

Distribué par APO (African Press Organization) pour PricewaterhouseCoopers LLP (PwC).