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économieLes demandes de financement ont fortement crû durant le premier trimestre de l’année. Ce qui pousse le Dg de la Sgbs à considérer que l’économie sénégalaise se relance fortement et solidement.

Le Sénégal est bien sur la voie de la croissance, si l’on en croit les déclarations d’un banquier. L’administrateur directeur général de la Société générale de banques du Sénégal (Sgbs), M. Yann de Nanteuil, a affirmé le mercredi dernier que son institution a noté une importante augmentation des crédits d’investissements. Les demandes en crédits d’investissements par les chefs d’entreprises locaux en 2014 ont été, à entendre M. de Nanteuil, les plus importantes notées depuis les cinq dernières années. Le directeur de la Sgbs explique qu’un investisseur qui veut engager des dépenses, de même qu’un chef d’entreprise qui vise à étendre son activité ou à se lancer dans une activité supplémentaire, s’entoure de garanties pour être sûr de ne pas perdre sa mise. Une demande de crédit est le signe d’une confiance que le marché est porteur, que les signaux sont positifs. Le fait que les demandes de crédits augmentent est un indicateur de croissance économique, assure le banquier. Selon les résultats approuvés par le Conseil d’administration de la banque, les crédits bruts accordés à la clientèle en 2014 ont atteint le montant de 537 milliards 520 millions, pour un Produit net bancaire de 44 milliards 690.   

2015, année-phénix
Cette affirmation du responsable de la Générale au Sénégal est venue d’une certaine manière renforcer son affirmation selon laquelle sa banque a repris son fonctionnement normal après un passage à vide de trois ans, qui l’a vu provisionner plus de 80 milliards de Cfa pour faire face à des crédits sensibles. Ainsi, affirme le Dg, au 30 avril dernier, les encours de crédits sains ont augmenté de 7% par rapport à 2014. Et M. de Nanteuil d’ajouter : «Après cette période d’assainissement, tous les indicateurs de la banque sont au vert… En d’autres termes, 2015, c’est l’année-phénix pour la Sgbs.» Il faut dire que la Sgbs a présenté un résultat négatif de 36 milliards 434 millions de francs Cfa pour l’année écoulée. Ce qui n’aura pas surpris les lecteurs du journal Le Quotidien.
On se rappelle que dans le n°3683 de mercredi 13 et jeudi 14 mai derniers, le Dg expliquait déjà que les résultats de trois années précédentes avaient été mauvais, et en donnait les raisons.

Clients peu scrupuleux
Les mêmes raisons ont été mieux explicitées par le staff de la banque, qui a reconnu avoir manqué de vigilance par rapport à des clients «peu scrupuleux», qui ont emprunté de l’argent et n’ont manifestement pas la volonté de rembourser. Cela, alors que «certains disposent d’un patrimoine personnel conséquent, construit au fil du partenariat avec la banque». Aveu de faiblesse ou d’impuissance ? En tout cas, la direction semble vouloir ne pas perdre de l’énergie à en poursuivre certains, quand elle déclare espérer que «ces personnes seront rattrapées un jour par leur réputation ou leur conscience, ici-bas ou ailleurs». Alors que les créances douteuses ont atteint 162 milliards en une période. Ni Yann de Nanteuil ni ses collaborateurs n’ont donné de nom d’aucun client épinglé. Néanmoins, la dénonciation a fortement fait penser à l’aventure vécue par un homme comme Moustapha Tall (voir Le Quotidien n°3691 de samedi 23 au lundi 25 mai), dont la Sgbs a décidé de saisir le patrimoine immobilier et de le vendre aux enchères.
Quoi qu’il en soit, la banque indique qu’après avoir mangé son pain noir, elle est suffisamment assainie et forte pour dédier ses efforts au financement du développement du pays, dont elle estime que les indicateurs sont également au vert.
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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/indicateurs-de-la-croissance-pour-le-dg-de-la-sgbs-le-senegal-est-au-vert