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Les perspectives qu’offre le continent africain en matière de tourisme donnent des idées à des grands groupes hôteliers qui ont décidé de faire de l’Afrique leur nouveau pôle d’investissements. Depuis une dizaine années, de nombreux établissements de grande ampleur sortent de terre.


Malgré le contexte particulier de beaucoup de pays du continent qui peinent à faire décoller le secteur du tourisme, les investissements hôteliers sont de plus en plus prononcés. Une situation qui, pour certains, serait paradoxale au vu du nombre d’hôtels qui ont mis la clé sous la porte ces dernières années.


Pourquoi donc l’Afrique continue à attirer ces grands groupes ?


« Le continent africain présente de nombreuses opportunités en terme d’hôtellerie, c’est un marché d’avenir à cause de la croissance économique qui concerne plusieurs pays et le développement de nouvelles destinations touristiques », déclare Paul Midy CEO de jovago.com, une plateforme de réservation d’hôtelsi présente sur le continent avec plus de 25.000 hôtels. Il est évident que « l’opportunité que représente un soutien du secteur hôtelier à la demande de voyages est importante pour les échanges  économique et la prospérité du continent; De plus  la classe moyenne africaine ne cesse d’augmenter, et  devrait passer à environ  300 millions de personnes aujourd’hui à 1 milliard en 2050 », estime le Président - directeur général du groupe  Marriott International  pour le Moyen- Orient et l’Afrique, Alex Kyriakidis.

Cette progression du marché africain représente une réelle opportunité d’affaire que les grands groupes comme Accor,  Radisson Blu, Duet Group, Onomo et bien d’autres comptent exploiter. Selon une étude publiée par le groupe W. Hospitality, un membre de l’organisation Hotel Partners Africa (HPA),  quelque 40 000 chambres d’hôtels sont en projet  de construction sur le continent africain d’ici à 2017


Cependant, l’arrivée de ces investisseurs est mitigée. Pour les petits hôteliers africains, il s’agit d’une concurrence qui accentue leur « descente en enfer » dans la mesure où l’hôtellerie connaîtrait des difficultés sur le continent. Dans des pays comme le Sénégal, notamment au niveau des stations balnéaires ou de la Casamance, de nombreux hôtels ont connu une fin « tragique ». D’un autre point de vue, ces grands groupes représentent un nouveau souffle au secteur avec l’application et le renforcement des standards internationaux, la  contribution  à l’emploi des jeunes et de la promotion de la destination africaine..  


Ismael Cabral Kambell