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cedeaoDakar abrite depuis hier la 19ème session du comité intergouvernemental des experts de l’Afrique de l’Ouest. Cette rencontre regroupant les hauts fonctionnaires des pays membres vise à harmoniser et à accélérer la croissance. Cette année, l’accent est mis sur la création d’une base de données commune en vue d’attirer les investisseurs.

Débattre des récentes évolutions pouvant impacter le développement économique et social des pays de l’Afrique de l’Ouest en vue d’identifier les principaux défis à relever et de faire des recommandations pour accélérer la croissance et la transformation économique de la sous-région : tel est l’objectif  de la 19ème session du Comité intergouvernemental des experts (Cie) de l’Afrique de l’Ouest, sous le thème «Les profils de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique : des outils au service de la transformation structurelle des pays de l’Afrique de l’Ouest» qui s’est ouverte hier à Dakar. Organisée par la Cea et le gouvernement du Sénégal en collaboration avec les Communautés économiques régionales (Cer), cette rencontre de deux jours va édifier les délégués des pays membres sur l’utilité et les spécificités propres de ceux-ci en soulignant ce qui les différencie des profils produits par d’autres institutions. 
Les profils visent à fournir à chaque pays une analyse désintéressée de sa situation économique et sociale, étayée par un certain nombre d’indicateurs globaux, notamment l’Indice africain de développement des inégalités de sexes en Afrique (Idisa) et l’Indice d’intégration régionale (Iir). Ils servent aussi de sources de données comparatives pour répondre aux besoins des milieux universitaires, de la société civile et des analystes. Enfin, ils contribuent au développement des systèmes statistiques africains à travers le renforcement de la disponibilité des données de source nationale, à jour, multisectorielles, désagrégées et répondant aux normes et standards internationaux. 
Pour le ministre du Budget, Birima Mangara, il n’est pas possible de se développer en se basant sur des statistiques de l’extérieur. «Comment pouvons-nous avoir une parfaite maîtrise de notre développement, si nous ne disposons pas de nos propres données ?», s’est interrogé le ministre, avant d’ajouter que «les profils pays constituent une réponse appropriée, car ils offrent des outils efficaces aux décideurs dans le processus d’identification et de mise en œuvre des stratégies économiques et sociales à même de réaliser la transformation structurelle de nos économies».
Au sortir de ces échanges, les Etats membres devraient avoir une prise en charge beaucoup plus accrue sur les difficultés économiques et sociales que rencontre la sous-région et sur la nécessité d’adopter les stratégies adaptées pour les surmonter…                  
Dimitri Sanga, directeur de la Cea du bureau ouest africain, considère que «le taux de croissance de l’économie sous régionale est projeté à 4,2% en 2015 par la Cedeao, contre 6,1% en 2014». «Cette situation est en partie liée aux aléas climatiques et aux incidences encore liées à la maladie d’Ebola, mais aussi à l’effondrement des cours du pétrole et à la baisse des produits de base». Aussi, souligne-t-il, «la résultante d’une telle configuration est la persistance d’une croissance peu inclusive. C’est le sens des profils pays.»

Stagiaire    

 

source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/cedeao-croissance-economique-dans-la-zone-un-profil-pays-pour-attirer-les-investisseurs