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 Le président Macky Sall se veut rassurant. Face aux partenaires techniques et financiers du Sénégal, le chef de l’Etat a déclaré qu’il veillera à ce que les ressources mises à la disposition de notre pays pour le soutien de son développement soient utilisées de façon optimale. Il a tenu à leur notifier cela, hier lundi au Palais, lors du Conseil présidentiel de la revue annuelle conjointe (Rac2017). Se projetant à l’élection présidentielle de 2019, lors du Conseil présidentiel de la revue annuelle conjointe (Rac2017), tenu hier lundi au palais, le président de la République, Macky Sall, a tenu à rassurer les Partenaires techniques et financiers du Sénégal (Ptf) quand-à leurs engagements aux côtés du Sénégal pour son émergence. Sur ce, il dira: «le Sénégal est un pays de tradition démocratique.

Et ce, depuis 1860, bien avant son indépendance. Nous avons connu des élections depuis fort longtemps, avec l’élection du premier député noire, Blaise Diagne, à l’Assemblée nationale française en 1914, âprement disputées. C’est une vieille tradition avec Lamine Gueye, Senghor.
 
Donc, l’élection présidentielle est une fenêtre qui ne doit nullement perturber la progression et la trajectoire défini par le pays. Et ce n’est pas un hasard que l’horizon du Pse n’est pas 2024 mais 2035, transcendant les personnes. Et donc, c’est cet esprit qu’il faut garder. Nous sommes une démocratie et notre maturité dans ce domaine n’est plus à démontrer. Par conséquent, personnellement, pour ma part, je veillerai à ce que les ressources mises à la disposition du Sénégal soient utilisées de façon optimale. Et, le gouvernement se soumettra chaque fois que de besoin, à travers le parlement, les institutions de la République, devant les partenaires, à s’expliquer sur les tenants et les aboutissements», a-t-il dit aux partenaires techniques et financiers.
 
S’agissant du processus de formulation de la deuxième phase du Plan d’actions prioritaire du Pse, il ajoutera: «il sera bouclé en 2018, soit à quelques mois des élections, par des rencontres avec les bailleurs pour le financement du Plan d’actions prioritaires (Pap 2018-2023). Le document sera accompagné par une évaluation du Groupe consultatif de Paris en 2014. A cet effet, le ministre de l’Economie fera l’évaluation de la dernière table-ronde organisée à Paris…», a expliqué le chef de l’Etat.
 
...FIXE UN ULTIMATUM A WARI ET TIGO...«Vous avez au maximum 2 mois pour régler votre différend, faute de quoi...»
 
Le Président de la République, Macky Sall, donne un ultimatum aux opérateurs privés, en l’occurrence Wari et Tigo, sommés à  régler leur différend avant la fin du mois de janvier, voire début février prochain. «La situation que vivent les opérateurs privés Wari et Tigo pèse lourd à l’Etat. Nous ne voulons pas le monopole du marché de la téléphonie. Nous sommes pour la compétition. C’est ainsi qu’on peut avoir la meilleure offre en terme de services et de retombées économiques. Il faut que les deux opérateurs arrivent à trouver un compromis dans les meilleurs délais. Et, pour cela, ils ont un délai maximum d’un mois et demi, voire deux mois pour régler leur différend, faute de quoi l’Etat prendra une décision qui leur sera défavorable», a clairement dit le chef de l’Etat devant un parterre de diplomates, de partenaires techniques et financiers, de ministres, de cadres de l’administration publique, et d’opérateurs économiques de renoms, lors  du Conseil présidentiel sur la Revue annuelle conjointe (Rac 2017) tenu hier lundi au palais de la République.

Il ajoute: «le gouvernement va convoquer ses  partenaires de Tigo mais aussi de Wari ou bien le consortium de Xavier Niel et les autres autour d’une table». Toujours selon lui, «l’Etat ne peut pas continuer à laisser planer une telle situation. On leur donnera le temps qu’il faut au maximum un mois et demi, voire deux mois pour trouver un accord entre eux. Nous avons besoin de la 4G et nous avons besoin que la compétition et la concurrence joue». Pour le président Sall, «il urge que les partenaires se donnent les moyens de se parler, de trouver une solution entre eux», conseille-t-il.
 
Faute d’un consensus conciliable,  menace  Macky Sall, «l’Etat  prendra  une  solution qui peut ne peut  pas  être  heureuse. Mais, il faut qu’ils sachent qu’il y aura un délai  qu’on ne peut pas dépasser. Cela doit être à la fin du mois de janvier ou début février prochain. Je demanderai au Premier ministre, en relation avec  le ministre de l’Economie, des Finances  et du Plan ainsi que celui des Télécommunications de réunir les acteurs pour  trouver une solution parce que c’est une affaire entre privés», a déclaré le chef de l’Etat. Toutefois, a-t-il précisé, «l’Etat  n’est pas impliqué  dans cette  affaire. Ils ont achetée des actions à News York,  on n’était pas au courant.  Ils ont des difficultés,  qu’ils les règlent. Nous pouvons les aider si c’est nécessaire, mais je souhaite vraiment  qu’il y  ait une solution», a-t-il indiqué.
 
CONFLIT OPERATEURS/ARTP

Au sujet du contentieux entre une partie des opérateurs sénégalais  et l’Artp,  le  président  Sall a  demandé que le texte soit remis au  besoin du prochain conseil.  «Je pense que nous pouvons faire passer toutes ces questions pour que  la réforme  sur les Tics soit  achevée.» Auparavant, le président de la République a plaidé pour la baisse du prix de l’Internet au Sénégal, tout en affirmant qu’il s’est déjà entretenu avec le plus important à savoir Orange et Sonatel sur la question.
 
...ET SE PRONONCE SUR LA DETTE PUBLIQUE : «Il faut qu’on arrête d’en parler à tord comme à raison»
 
Chassez le naturel, il revient au galop. Ainsi donc, peut-on qualifier le débat autour de la dette publique du Sénégal, qui pollue l’opinion publique. Par rapport à cette prudence budgétaire renouvelée par le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale (Bm), le chef de l’Etat, Macky Sall, se lâche. «Il faut qu’on arrête d’en parler à tord ou à raison. Les normes de viabilité pour la dette publique au plan international sont assez claires. Les critères les plus essentiels, au nombre de deux, sont le Service de la dette (service dette extérieur, recettes budgétaires) et sur ce ratio nous sommes à 10,9% et la norme est de 30%. Donc, où est le débat, s’interroge le président ? Deuxième, le Service de la dette extérieure est de 20% et nous sommes à 9,1%. Nous ne pouvons pas passer notre temps à discuter. Je m’adresse précisément à des gens qui parlent de la dette tout le temps, alors que les institutions telles que le Fmi, la Banque mondiale… ont classé le Sénégal comme un pays à non risque. Mieux, nous ne nous endettons pas pour faire du fonctionnement, mais pour construire le développement économique et social. Alors, comment est-ce possible de construire des infrastructures de développement sans s’endetter sainement. Même si nous devons veiller sur la qualité de la dette… Nous essayons de tout mettre en œuvre pour éviter un train dispendieux de l’Etat. Au contraire, nous essayons de tout mettre en œuvre pour réduire les charges de fonctionnement au mieux. Et cette courbe que nous avons aujourd’hui, cette tendance va se maintenir. Puisqu’en définitive, c’est ça l’objectif…», a soutenu le chef de l’Etat.
 
ALBERTO VIRELLA, AMBASSADEUR DU ROYAUME ESPAGNE ET REPRESENTANT DU G50 : «Nous saluons l’excellente santé économique et financière du Sénégal»
 
Prenant la parole au nom du  Groupe élargie de coordination de la concertation des partenaires techniques et financiers du Sénégal, connu sous le nom de G50, et coprésidé par l’ambassadeur du Canada au Sénégal, Alberto Virella, ambassadeur  du royaume d’Espagne dira que «le G50 salue l’excellente santé économique et financière du Sénégal». S’adressant au chef de l’Etat, Macky Sall, hier lundi, lors du Conseil présidentiel de la Revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale, le représentant du G50 souligne que «l’exercice de cette Revue annuelle conjointe (Rac 2017) est un instrument essentiel du dispositif de suivi de la politique économique qui permet d’identifier les contraintes et de formuler des recommandations pour la mise en œuvre efficace et efficiente du Pse», a-t-il dit.

Sous ce rapport a-t-il poursuivi, «les Ptf félicitent le gouvernement d’avoir mis en place un cadre de suivi harmonisé du Pse. Nous saluons les avancées avec la publication d’un décret sur le cadre harmonisé…». Toutefois, ajoutera-t-il, «les efforts de réforme du gouvernement ont permis d’obtenir un taux de croissance économique fort, une faible inflation, un déficit publique plus faible et un succès dans la mobilisation des fonds sur le marché financier. Les enjeux, c’est de continuer à maintenir cette croissance inclusive dans le long terme, à attirer les investisseurs privés et à soutenir le secteur privé national.»

A cela il faut combiner la conjugaison «des efforts pour soutenir les petites initiatives entrepreneuriales sensées créer de l’emploi et ainsi contribuer au Produit intérieur brut (Pib). Nous nous engageons à vous accompagner dans la mise en place d’un Système d’information financière (Sif)…», a dit M. Virella. Nonobstant, les Ptf ont souhaité que la problématique de la démographie soit mieux prise en compte dans l’élaboration des politiques économique et sociale du Sénégal pour maintenir une croissance inclusive et durable.

MACKY SALL, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE : «L’élection présidentielle ne devra pas ralentir l’économie»
L’élection présidentielle prévue en 2019 ne devra pas constituer un "facteur bloquant" pour la marche de l’Etat vers l’émergence a estimé, lundi à Dakar, le président de la République, Macky Sall. "L’élection ne devra pas un [être] facteur pour ralentir la marche de l’Etat vers son émergence, pour consolider la croissance et l’équité sociale", a-t-il dit lors de Revue annuelle conjointe (RAC) 2017. Macky Sall a rappelé que le Sénégal est un pays de tradition démocratique. "L’élection, c’est une fenêtre qui ne va pas perturber la projection et la trajectoire définies pour le pays et par les Sénégalais", a-t-il souligné. Le chef de l’Etat a assuré les Partenaires techniques et financiers (PTF), la société civile qu’il va demeurer "serein, vigilant dans la qualité et l’efficacité de la gestion publique". "Cette perspective (l’élection présidentielle) ne va pas changer l’orientation prise. Le budget a été calé pour rester dans les fondamentaux", a insisté le président Sall. Macky Sall a appelé "tous les acteurs pour une mobilisation exceptionnelle exempte de tous soupçons pour que l’année 2018 soit une confirmation de l’élan entamé vers l’émergence".

 

source:http://www.sudonline.sn/personnellement-je-veillerai-a-ce-que-les-ressources-du-senegal-soient-utilisees-de-faÇon-optimale_a_37442.html