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pétroleLes raffineurs du continent sont réunis à Dakar pour un colloque sur les machines tournantes. Selon Joël Dervain, secrétaire exécutif de l’Association des raffineurs africains (Ara), la conjoncture actuelle marquée par la chute du prix du baril de pétrole reste assez favorable.

La baisse du prix du baril de pétrole se poursuit sur les marchés mondiaux. Si les pays producteurs font grise mine, tel n’est pas le cas des pays consommateurs. Selon le secrétaire exécutif de l’Association des raffineurs africains (Ara), ces derniers comptent aussi parmi les gagnants de cette configuration internationale des prix du pétrole. Joël Dervain, qui participait hier au colloque organisé par l’Ara sur les machines tournantes, explique que «globalement, quand le prix du baril baisse, c’est une bonne nouvelle pour les raffineries». Mais M. Dervain s’empresse de nuancer son propos en précisant que «ce qui est important, c’est la marge de raffinage». Il indique que le différentiel de prix qu’il y a entre le prix du pétrole brut et le prix du produit raffiné détermine la marge bénéficiaire. «Si vous avez un baril à 50 dollars et que les produits raffinés sortent à 40 dollars, vous perdez de l’argent. Si vous avez un baril à 100 dollars et que le produit raffiné sorte à 120, vous gagnez de l’argent. Donc ce qui compte pour le raffinage, c’est véritablement la marge de raffinage.»

Les machines tournantes au cœur des débats
Pendant trois jours, les raffineurs africains reunis à Dakar vont discuter et échanger sur leurs expériences. Selon le directeur de la Société africaine de raffinage du Sénégal (Sar), Oumar Diop, «les machines tournantes occupent une place importante dans l’industrie du pétrole et du gaz. Elles nous permettent d’assurer, entre autres fonctions, le transport inter opérationnel de la matière première et des produits finis dans le processus de raffinage». Ces outils de travail des raffineurs connaissent des évolutions constantes, explique M. Diop. Raison pour laquelle, le colloque de Dakar revêt un intérêt particulier. «Dans un domaine d’activité où le coût de l’apprentissage est très élevé, une erreur se paie très cher. Si des ingénieurs et des techniciens des différentes raffineries peuvent se mettre ensemble, échanger sur les questions techniques, c’est l’essence même de l’existence de l’Ara», explique le secrétaire exécutif de cette instance qui réunit, outre les raffineurs, tous les protagonistes de l’aval pétrolier. Ainsi, cette rencontre de Dakar est centrée sur le partage d’expériences. «Cette rencontre sera l’occasion d’échanger sur un outil que vous côtoyez tous les jours», précise M. Diop en s’adressant aux professionnels du secteur. Il émet ainsi le vœu que l’ensemble des recommandations qui seront formulées à l’issue des débats permettent aux organisations d’opter à terme, pour une bonne résolution des problèmes techniques et une meilleure prise en compte de la planification des politiques de renouvellement d’équipements. 
Cette rencontre verra également la réunion du groupe de travail Raffinage, hygiène, sécurité, environnement et qualité (R- Hseq). Abordant la question des normes de sécurité en place dans ce type d’industrie à feux continus, Oumar Diop précise que l’aspect sécurité est primordial pour la Sar. «Nous occupons une position stratégique et c’est pourquoi la Sar est un établissement classé et qui répond à certaines normes», souligne-t-il. Pour Joël Dervain, même s’il y a des progrès à faire, «d’une manière générale, la plupart des sites, du raffinage ou de l’industrie, travaillent sur des normes internationales».

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source:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/chute-du-prix-du-baril-de-petrole-les-raffineurs-africains-parlent-de-conjoncture-favorable.html