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Le nord du Mali en alerte après de nouveaux affrontements à Kidal

 

D'après des responsables au gouvernorat de Kidal, chef-lieu de région à plus de 1 500

km de Bamako, l'armée a échangé des tirs pendant près de deux heures avec les assaillants et elle contrôlait la ville où les tirs n'étaient plus entendus aux environs de 20 heures locales (et GMT).

Ils ont fait un nombre indéterminé de blessés, a indiqué un des responsables sous couvert d'anonymat, qui n'était pas immédiatement en mesure d'apporter des précisions.

"Les tirs ont cessé. L'armée malienne contrôle ses positions", a déclaré la même source, évoquant un renfort des soldats de l'opération militaire française Serval et de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma, pour la sécurisation de la ville. Elle a toutefois précisé que les militaires français et africains "ne sont pas intervenus lors des échanges de tirs".

Le MNLA accuse l'armée de "provocation"

Les circonstances des violences restent confuses. D’après un porte-parole du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), les soldats gouvernementaux ont ouvert le feu sur un véhicule du MNLA, blessant trois hommes à l'intérieur. Les rebelles touaregs dénoncent une "provocation" de l'armée.

"Des soldats maliens ont délibérément ouvert le feu sur une unité mobile du MNLA alors que celle-ci circulait dans le centre de Kidal" dimanche, a déclaré le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, dans un communiqué rédigé depuis Ouagadougou, au Burkina Faso.

Selon lui, le chef du groupe était "descendu de son véhicule en levant les mains pour bien montrer que son unité n'était nullement dans une position de belligérance mais les soldats maliens ont quand même ouvert le feu en tirant des rafales de mitraillette, blessant gravement le chef de l'unité et deux de ses [hommes]".

Une escalade de violence qui intervient trois jours après la rupture du cessez-le-feu par les séparatistes touaregs. Le MNLA a en effet annoncé, jeudi, la rupture du cessez-le-feu en accusant le gouvernement de Bamako de ne pas avoir respecté ses engagements dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu signé en juin à Ouagadougou après la reconquête du nord du Mali par l'armée française en début d'année.

Il y a deux jours, la même succursale avait été attaquée à la grenade et deux soldats avaient été blessés. "Nos combattants sont maintenant en état d'alerte", a déclaré Moussa Ag Acharatoumane, porte-parole du MNLA basé à Paris.

"La guerre contre le terrorisme n'est pas terminée"

Un responsable des services de renseignement maliens, souhaitant ne pas être identifié, a déclaré que ces accrochages coïncidaient avec l'arrivée de renforts de l'armée en provenance de la ville proche d'Anefis.

"La ville est maintenant encerclée par les forces maliennes, qui tirent avantage de la situation pour reprendre des positions occupées par les rebelles", a dit ce responsable.

Pour le gouvernement malien, "la multiplication de ces attentats démontre que la guerre contre le terrorisme n'est pas terminée".

Avec dépêches

SOURCE: http://www.france24.com/fr/20130930-echanges-tirs-rebelles-touaregs-soldats-nord-kidal