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XIBAR.NET (Dakar, 20 Octobre 2009) L’Italie est le pays le plus couru par la diaspora sénégalaise. Les « Modou-modou » qui y vivent contribuent à la stabilité de leur pays. Mais, ils sont laissés à eux-mêmes par les autorités du pays. Une négligence, un risque

Émigration : les Sénégalais d’Italie laissés à eux-mêmes par l’État
Chaque année, les Sénégalais vivant en Italie et dans d’autres pays injectent dans leur patrie près de six cent milliards de nos francs, soient plus d’un milliard par jour.
Il y a deux ans, les mandats qu’ils envoyaient oscillaient autour de 1,5 milliards de francs Cfa par jour. Confrontés à la crise économique et financière mondiale, ils ne sont pas épaulés par les autorités de leurs pays. Pis, ils rencontrent des difficultés de toute nature pour avoir des « papiers ». Leur ministère de tutelle, le département des Sénégalais de l’extérieur, est des plus instables. Les ministres qui vont à leur rencontre sont plus soucieux d’organisations de « meetings » pour chanter les gloires du président de la République que de recueillir leurs difficultés pour leur trouver remèdes. Ils tiennent à leurs fromages. Seuls leurs fauteuils les intéressent. Pourtant, si les envois des « modou modou » ne financent pas le développement, ils règlent bien des problèmes sociaux : les dépenses quotidiennes, l’eau, l’électricité, les frais de scolarité et de transport de leurs frères ou enfants restés au Sénégal. De ce fait, ils participent à la stabilité de leur pays, où les rangs des chômeurs s’agrandissent chaque jour que Dieu fait. C’est dire que les autorités ont intérêt à les appuyer, pour ne pas courir des tensions sociales. Le régime libéral doit se souvenir que les fautes d’aujourd’hui sont les problèmes de demain. L’urgence n’est pas de disserter sur Wade, encore moins le débat. L’heure est venue pour l’État sénégalais de rencontrer les autorités italiennes et des autres pays, pour la considération et la protection de nos compatriotes. Bien des pays africains ont obtenu ce minimum. Pourquoi pas donc le Sénégal, dont les ressortissants contribuent, largement, au taux de croissance et au développement économique de l’Italie. Un tel chantier ne peut plus attendre ! Car, refoulés de l’Italie, les « modou modou » ne pourront que venir gonfler les rangs d’un pays qui compte 80 % de sans-emplois. Le cas échéant, bonjour les dégâts !