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Les dangers d’une jurisprudence Wade en 2012

bceao

Abdoulaye Wade, Président de la république du Sénégal et secrétaire général du PDS s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2012 depuis bientôt trois ans déjà. Ce qui laisse deviner de ses intentions de briguer un troisième mandat à la tête de l’Etat. Cependant un problème de recevabilité se pose pour cette candidature. Déjà au sortir des élections de 2007, le 1er mars précisément, Abdoulaye Wade avait déclaré devant les journalistes qu’il ne pouvait prétendre à un 3e mandat, car la Constitution de 2001 le lui interdisait. Il s’avère aussi que tous les constitutionnalistes de ce pays qui se sont prononcés (Pr.Elhadj MBODJ, Pape Demba SY, Ismael Madior Fall etc.), des experts tel Guy Carcassonne, Professeur de Droit à l’Université Paris-Ouest Nanterre la Défense, Agrégé des Facultés de Droit, des avocats tel Me Ndiaga SY, rejettent dans leur analyse un 3e mandat pour le président Wade au vu de la loi fondamentale.

Selon eux, les articles 27 et 104 de la Constitution interdisent à Abdoulaye Wade de briguer un 3e mandat. Les dispositions de ces articles ont réglé et la durée du mandat (qui passe de sept à cinq ans) et sa limitation à deux mandats consécutifs. La seule dérogation accordée au président Wade est de poursuivre son mandat (de 7ans, commencé en 2000) jusqu’à son terme. Toutes les autres dispositions de la nouvelle Constitution (réduction de la durée du mandat de 7 à 5 ans et sa limitation à deux mandats consécutifs) lui sont applicables (une énième retouche de la Constitution en 2008 a remis le mandat à sept ans).

En plus, cette candidature est contestée au sein même de sa formation politique, le PDS par des nombreux militants.
S’y ajoute l’âge avancé de Wade qui frôle les 90 ans et qui le disqualifie de toute compétition ; car c’est un âge où la sénilité, suite à des fuites de mémoire, est avérée; et c’est ce qui arrive souvent à notre vieux président. Son « wakh wakhêt » du 14 juillet dernier en est une parfaite illustration.
S’il ne renonce pas à se représenter pour une 3e fois en 2012, l’irrecevabilité de la candidature du président Wade sera portée certainement devant la justice par le Mouvement du 23 juin 2011 ; notamment, au niveau du Conseil constitutionnel qui a ès qualité la validation des candidatures des postulants à l’élection présidentielle.
Mais ne dit-on pas que l’aveu est la reine des preuves dans une procédure d’instruction en justice. Il suffira seulement d’ajouter aux éléments de preuve, la bande sonore de la déclaration du président de la république lors de cette fameuse journée du 1er mars 2007 où il disait lui-même qu’il était forclos pour un 3e mandat à la tête du Sénégal.
Même si dans la Constitution du Sénégal il ne figure pas la limitation d’âge, il est impassable que des personnes qui sont nonagénaires ou presque, puissent se présenter à une élection de quelque nature que ce soit. C’est juridiquement irrecevable, politiquement inacceptable et moralement injustifiable.
Au demeurant, les tergiversations et volte-face de Wade «Wakh Wakhête » et de ses panégyristes sur sa candidature autoproclamée ne doivent pas nous distraire. Wade est versatile. Pour paraphraser le psychanalyste français LACAN, disons que l’«homme est dans son langage ».
Ainsi, au vu des actes posés, Abdoulaye Wade est parti pour tordre la main à la justice ; car au même titre que Gbagbo, il a son Paul Yao Ndré (celui-là même qui avait déclaré Gbagbo vainqueur de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, suite la victoire de Ouattara en novembre 2010) en la personne de Cheikh Tidiane Diakhaté, son homme de confiance à qui il a confié la présidence du Conseil constitutionnel. Ce juge est rejeté par la plupart des acteurs politiques pour intelligence avérée avec les libéraux lors des dernières élections législatives de mars 2009 à Ndindy et à Ndoulo. 

Ainsi au vu des actes posés, Wade est parti pour faire un coup d’Etat constitutionnel en voulant vaille que vaille être candidat en 2012. Ce qui laisse présager des lendemains incertains pour le Sénégal, car le Mouvement du 23 juin et des sénégalais de la Diaspora s’opposent catégoriquement à cette candidature. 
Aujourd’hui, il est grand temps de mettre fin aux coups d’Etat, qu’ils soient militaires, constitutionnels ou électoraux et qui plombent la paix et la stabilité de l’Afrique. 
Les instances de prises de décision en Afrique doivent méditer la réflexion de Ahmed Sidy Ould Baba, ancien ministre mauritanien entre 2007 et 2008. Il a préconisé comme solution l’adoption par les Etats africains d’une législation faisant du coup d’Etat un « crime imprescriptible », quelle qu’en soit par ailleurs la forme pour rompre avec ce cycle infernal qui a déjà touché la Mauritanie, le Niger, la Guinée et actuellement la Côte d’Ivoire pour n’en citer que ces pays là. 
La candidature de Wade pour 2012 ne doit pas prospérer et tous les démocrates de ce pays et de la diaspora doivent se lever comme un seul homme pour lui barrer la route. Cette histoire de ticket présidentiel qu’il a voulu imposer au peuple sénégalais montre qu’il est un danger potentiel pour toute l’Afrique.

Aboubakrine SAMB
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