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 Financé à hauteur de 660 millions de francs par l’Union Européenne, le forum civil, en partenariat avec le ministère de la bonne gouvernance, le ministère de la gouvernance locale, a procédé hier, au lancement du programme de généralisation de la certification citoyenne de l’action publique locale aux communes du Sénégal.  Sur les 557 communes que compte le Sénégal, 8 d’entre-elles ont été sélectionnées pour la phase pilote. Une fois à terme, ledit programme vise à replacer le citoyen au cœur des décisions des communes. Pour sa première phase de test, le programme de «généralisation de la certification citoyenne de l’action publique locale aux communes du Sénégal» a retenu les communes de Dalifort, Ginaw Rail, Grand Dakar, Guédiawaye, Keur Massar, Sam Notaire, Rufisque Ouest et Dieuppeul.


 
Une fois les résultats de cette première phase seront concluants, le programme verra son extension à travers les 549 communes restantes.
 
Ainsi, le programme a pour objectif de permettre aux collectivités locales volontaires de montrer à l’ensemble des parties intéressées de la gouvernance locale leur engagement sincère vers la transparence, la participation citoyenne et l’efficacité à travers l’application des dispositions qui promeuvent la bonne gouvernance.
 
Venu représenter l’Union Européenne principale bailleur dudit programme, Monsieur Joacquin Gonzalez-Ducay, par ailleurs, ambassadeur de l’Union Européenne au Senegal, confie «le Senegal s’est engagé résolument sur la voie de l’émergence à travers la mise en œuvre du Plan Senegal Emergent. Il a franchi un pas important avec la transposition du code de transparence dans la gestion des finances publiques, ce qui confère aux citoyens le droit d’être régulièrement et complétement informés sur la gouvernance et la gestion des fonds publics, mais également d’être capacités pour exercer leur droit de regard sur les finances de toutes les administrations publiques».
 
Pour le représentant du ministre de la bonne gouvernance et de la protection de l’enfance, Cheikh Fall Mbaye, la bonne gouvernance ne saurait se faire sans la participation des citoyens qui constituent un maillon important de la chaine. «Parler de gouvernance, c’est accepter de la part des gouvernants l’intervention d’autres acteurs et particulièrement ceux de la société civile à la définition, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques publiques. Et c’est la raison pour laquelle le ministre a pris par arrêté ministériel le cadre multi-acteur de suivi budgétaire »
 
Quant au trésorier du forum civil (section sénégalaise de Tansparency International), Mbakhane Fall, il a axé son intervention sur la qualité, qui, selon lui est un impératif pour toute bonne gouvernance. « Les services publics d’une manière générale en particulier les communes sont au service du citoyen. Et tant qu’on n’a pas éclairci le rapport dominant-dominé, les administrations de manière générale et au Sénégal en particulier, on a la certitude qu’ils sont les patrons du citoyen alors que c’est l’inverse. Alors que c’est grâce à l’impôt des citoyens qu’ils sont rémunérés, donc ils doivent être à l’écoute du citoyen».
 
Lui emboitant le pas, le secrétaire général de l’Association des Maires du Senegal, Mbaye Diouf, et maire de Ngoudiane conçoit la bonne gouvernance comme un défi que tous les gouvernants doivent relever. « Notre gouvernance doit avoir un succès pour nourrir l’orientation stratégique, que les ressources soient gérés comme il se doit dans un esprit responsable ; gage de transparence ».

 

source:http://www.sudonline.sn/les-elus-s-engagent-dans-la-bonne-gouvernance_a_38475.html