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 S’il y a un domaine dans lequel l’Etat du Sénégal doit former des ressources humaines de qualité, c’est bien celui de la santé. En effet, les médecins légistes sont peu nombreux au Sénégal. Ils sont au nombre de 32 médecins diplômés et en formation confondus pour 15 millions d’habitants, selon le professeur Mohamed Soumah de la faculté de Médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Non sans relever une disparité dans la répartition des légistes dans le pays, avec des régions qui n’en disposent pas, notamment Thiès, Mbour, Saint Louis, Tambacounda. 

Sous le thème de l’expertise avec des axes spécifiques sur la protection des enfants et les violences faites aux femmes, la 7ème  conférence de l’African society of forensic medicine (Asfm) s’est ouverte hier, mercredi 7 mars, à Dakar.

A l’initiative de la société sénégalaise de Médecine légale et Évaluation juridique du dommage corporel (Sosemedleg) en partenariat avec le Comité international de la Croix rouge (Cicr), cette conférence est axée sur les nouveaux défis en matière de médicine légale, notamment l’identification des personnes décédées le long des routes migratoires.
 
Cette tribune de partage d’expériences sur la médecine légale, a été une occasion pour le professeur Mohamed Soumah de tirer la sonnette d’alarme sur le nombre de médecins légistes au Sénégal. Ils sont 32 médecins légistes y compris ceux qui sont en formation, pour une population de 15 millions d’habitants.
 
«Au niveau de l’hôpital général de Grand Yoff, nous avons mis à leur disposition un médecin légiste pour ceux et celles qui veulent se consulter pour des dommages corporels et autres», souligne le professeur. Non sans regretter le fait que les médecins légistes ne soient pas bien répartis dans le pays, avec des régions qui n’en disposent pas. Il s’agit, selon lui, de Thiès, Mbour, St Louis, Tambacounda.
En s’engageant à revisiter des axes spécifiques sur la protection des enfants et les violences faites aux femmes, le président de la société sénégalaise de médecine légale et évaluation juridique du dommage corporel (Sosemedleg) demeure convaincu de la nécessité d’une identification des personnes décédées le long des routes migratoire.
 
«La médecine légale est aujourd’hui sous les feux de l’actualité par différents événements liés aux conflits, aux actes terroristes et au droit médical. Ce congrès doit permettre d’harmoniser l’identification et le retour des corps dans leur famille», souligne le professeur Mamadou Lamine Sow. Tout en informant que «le thème choisi, englobe tous les aspects de la spécialité de l’Asfm), allant de l’expertise en dommage corporel, l’expertise thanatologique, la criminalistique et l’expertise psychiatrique entre autres».
 
Le «droit de savoir» des familles des personnes portées disparues
 
Pour le professeur Hélène Yapo Ette de la Cote d’Ivoire dans son pays les autopsies sont les plus pratiquées dans son pays, pour répondre aux besoins humanitaires de gestion appropriée des dépouilles mortelles.
Le «droit de savoir » des familles des personnes portées disparues, est une nécessité, souligne le professeur Hélène Yapo Ette.
«Nous travaillons beaucoup à aider la justice à élucider certaines morts. Etant une lourde tâche car la sentence d’une personne dépend des résultats, il est impossible d’improviser», a-t-elle déclaré. 

source:http://www.sudonline.sn/32-medecins-legistes-pour-15-millions-d-habitants_a_38650.html