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Le ministère de l’Economie et des Finances a engagé un audit de son système national d’information. Il vise ainsi à renforcer la sécurité et la sûreté des données de l’économie nationale, a déclaré, hier, le ministre délégué chargé du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, à l’occasion de l’atelier d’approbation du document établi à cet effet. 

L’affaire Snowden, qui a défrayé la chronique aux Etats-Unis en juillet dernier, a été un cas d’école pour le Sénégal. Elle vient conforter le choix de notre pays de jauger son système national d’information. Face à la virulence des menaces et la vulnérabilité des systèmes d’information dans le monde, le ministère de l’Economie et des Finances a décidé de prendre les devants en faisant de la question de la sécurisation des données économiques une préoccupation dans le dispositif d’information de l’Etat. 

Il vient d’initier, à cet effet, un audit de son système actuel, sous la houlette de la Direction du traitement automatique de l’information (Dtai). Venu présider la cérémonie officielle de lancement du document élaboré à cet effet au nom du ministre de tutelle, le ministre délégué chargé du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, a indiqué que cet audit vise à renforcer la sécurité des données économiques. Il s’agit, pour le ministère de l’Economie et des Finances, de s’aligner sur les normes internationales et les exigences de performance dans la gestion quotidienne  du système de sécurité dudit département. « L’audit a pour but de renforcer le système actuel et d’assurer la sécurité à travers la disponibilité, la traçabilité, la confidentialité et l’intégrité des informations qui circulent au ministère de l’Economie et des Finances », a souligné M. Cissé.
 

Pour traduire cela dans les faits, des procédures et directives de sécurité seront ainsi diffusées dans tous les départements du ministère, à travers divers canaux. « Nous devons redoubler de vigilance, parce que nous avons, à travers le système, des données capitales pour l’économie du pays mais aussi pour la vie privé des citoyens », a indiqué M. Cissé. Le Sénégal, selon le ministre délégué chargé du Budget, a été un des précurseurs de l’informatisation dans la sous-région, avec la création, vers les années 1960, du Centre de calcul et ensuite d’une direction spécifiquement dédiée au traitement automatique de l’information. Aujourd’hui encore, le ministère de l’Economie et des Finances dispose, à en croire Mouhamadou Makhtar Cissé, de l’un des parcs informatiques les plus étendus de l’administration sénégalaise. Revenant sur la pertinence du projet, il a tenu à indiquer que « l’indisponibilité de la plupart des applications métiers aurait un impact négatif considérable, tant sur les missions essentielles du ministère que sur l’activité économique nationale ». Dès lors, il est indispensable de prendre des mesures efficientes pour garantir la disponibilité des applications vitales et l’intégrité de traitement des données économiques et financières. La Direction du traitement automatique de l’information (Dtai), par la voie de sa directrice générale, Coura Wane, compte établir un partenariat avec l’Agence de développement de l’informatique de l’Etat (Adie) afin de mutualiser davantage les efforts dans cette voie.

Seydou Prosper SADIO