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DAKARACTU.COM L’affaire Aïda Diongue défraie ou effraye  la chronique, c’est selon, et ne nous pas livré, c’est certain, tous ses mystères et aspects scandaleux. Les montants évoqués sont énormes et sont confondants d’irréalité. 47 milliards FCFA, c’est quand même énorme comme somme détenue par une personne pas vraiment citée comme les richissimes hommes qui sont entrés dans la légende, nous voulons parler des regrettés Ndiouga Kébé, Djily Mbaye ou on ne sait qui d’autre. Enorme, car nous sommes dans un état classé ‘’Pays pauvre très endetté’’ ou PPTE, mais aussi très connu sous Wade pour les rapides enrichissements de sa classe dirigeante. 

Cette affaire qui a été au cœur de l’actualité, a été relancée par le Procureur lui-même, par une opportune conférence de presse. D’abord il est certain que le Procureur Guèye voulait la tête de Aïda Diongue, qui a pu, nous dit-on, durant les premiers instants de ses déboires judiciaires, mettre en branle un fort système de ralentissement, sinon de freinage de la procédure mise en branle contre sa personne. Car selon les commentaires qui vont bon train,  ce sont presque 400 millions FCFA qui ont été distribués par l’intermédiaire d’un transitaire, une appellation qui tombe bien,  à des corps de l’état comme privés, qui ont tout fait pour ralentir ou détourner les procédures. Vrai ou faux, ces grands commentateurs tirent sur tout le monde en commençant par nous les journalistes (nous avons vraiment bon dos !), et ils ne ratent ni nos braves gendarmes, magistrats et policiers. Des sources sures soulignent cependant la bizarrerie que les dossiers aient migré du premier au deuxième cabinet, sans aucune raison véritable. Ces informations sur les manœuvres du Camp de Aïda seraient arrivées aux oreilles du procureur, qui a décidé de mettre les bouchées doubles et surtout d’arriver au bout de cette affaire scandaleuse de détournement de deniers publics.
Cependant cette stratégie de tout révéler a ses revers. A commencer par les montants. Ils sont astronomiques et peu crédibles qu’ils suscitent des questions et commentaires. Une source bancaire, nous précise que seul un compte d’affaire a tant de liquidités et est détenu par une société, et ne dépasse pas 20 milliards de francs. L’autre bizarrerie concernent les bijoux, il convient à la vérité de dire qu’en si peu de temps ils n’ont pas pu être expertisés, pour en savoir la réelle valeur, d’autant que Madame Diongue était une acheteuse du tout venant, sans provenance précise, ni regardante.
 

L’autre ‘’assurance’’ livrée par nos sources est que dans cette fièvre, des pressions de tout acabit se sont abattues sur le Président Macky Sall, venant de toutes les sphères surtout maraboutiques proches de Aïda. Pour couper court à toute velléité de soutien de ces derniers à cette personnalité controversée, ordre a pu être donné de révéler l’ampleur des délits supposés, pour mettre d’éventuels souteneurs face à leur… irresponsabilité. Le fait de mettre ces faits sur la place publique peut diminuer la pression. C’est le but de la manœuvre. Le procureur se doit à présent d’aller au bout de cette affaire et il est évident qu’il devra faire montre d’un grand courage, porté qu’il sera par une grande majorité de la  population sénégalaise.

source: http://www.dakaractu.com/Affaire-des-47-milliards-FCFA-de-Aida-Diongue-But-et-bizarreries-de-la-manoeuvre-du-Procureur_a58827.html