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karim wade

La Chambre d’accusation de la Cour d’appel a sorti hier l’«incompétence» pour rejeter la requête des avocats de Karim Wade qui demandaient l’annulation des actes posés par le substitut du Procureur spécial près la Crei. La défense compte monter plus haut en saisissant les juridictions supérieures.

Hier, la Chambre d’accusation s’est déclarée «incompétente» sur la requête des avocats de Karim Wade aux fins d’annulation des réquisitions du substitut du Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Antoine Félix Diome. 

Par conséquent également, elle l’est pour ce qui est des commissions rogatoires envoyées dans 19 pays auxquelles M. Diome a participé. Pourtant, la défense rappelle que dans un arrêt de la Cour suprême rendu le 26 septembre dernier, les magistrats avaient «annulé» le décret n° 2012-679 du 06 juillet 2012, nommant Antoine Félix Diome au poste de substitut du Procureur spécial près la Crei. Lequel substitut a eu à entendre Karim Wade et certains de ses présumés complices. Une décision qui, aux yeux des avocats de la défense, doit entraîner l’annulation de la procédure et la libération immédiate de Karim Wade, inculpé et placé sous mandat de dépôt pour enrichissement illicite depuis le 17 avril 2013. Les conseils de Wade-fils s’expliquent mal que la Chambre d’accusation «refuse de se prononcer», au motif qu’elle est «incompétente en la matière». «C’est un déni de justice», commente Me Ciré Clédor Ly. L’avocat se désole du fait que «le seul objectif de la Crei est de maintenir Karim Wade dans les liens de la détention». Me Ly et Cie ont décidé de saisir les juridictions supérieures, notamment la Cour suprême et le Conseil constitutionnel. 

Toutefois, des avocats constitués pour les intérêts de l’Etat du Sénégal ont ressenti la décision de la Chambre d’accusation comme un verdict avant le procès. Pour certains, la décision d’incompétence rendue n’est pas une surprise. «Il fallait s’y attendre», avoue un des conseils de la partie civile. «Le dossier de Karim Wade est pendant devant la commission d’instruction de la Crei. L’enquête suit son cours. Et cette commission d’instruction, qui est un démembrement d’une juridiction spéciale, ne relève pas de la tutelle de la Cour d’appel, donc de la Chambre d’accusation. En conséquence, celle-ci ne peut, en aucun cas, interférer sur la procédure», explique l’avocat de l’Etat. Il en veut pour preuve la décision d’incompétence rendue par la Chambre d’accusation. «La requête de la défense n’est pas fondée et les avocats (de Karim Wade) font du tâtonnement», relève-t-il. 

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6496-crei-requete-en-annulation-de-la-procedure--karim-bute-sur-lincompetence-de-la-chambre-daccusation