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Il y a plusieurs façons de faire participer des acteurs à un projet. Pour l’élaboration du  Plan Sénégal émergent (Pse), le gouvernement du Sénégal a préféré avoir son document en main avant de le partager avec la Société civile en perspective du rendez-vous de Paris avec les bailleurs de fonds. Ce qui n’est pas du goût de cette dernière.

Le ministère de l’Economie et des Finances a présenté hier aux organisations de la Société civile le Plan Sénégal émergent (Pse) que le gouvernement du Sénégal va  défendre devant le Groupe consultatif de Paris, les 24 et 25 février prochain. 

Sous l’égide du Congad, plusieurs leaders de la société civile ont déploré leur manque d’implication dans l’élaboration de ce document que le ministre du Budget considère désormais comme «l’unique référentiel en matière de politique économique et sociale du Sénégal d’ici 2035». «Aujourd’hui, nous sommes informés alors que, d’habitude, nous apportons des contributions», a regretté Fassory Diawara, le président du Collectif de la Société civile pour la lutte contre la pauvreté. Cette remarque a été partagée par la plupart des acteurs non-gouvernementaux réunis autour du ministre Mouhamadou Makhtar Cissé. A entendre le  responsable de l’Unité  de coordination et de suivi de la politique économique (Ucspe), Mayacine Camara, le gouvernement du Sénégal avait des contraintes de délais pour élaborer le document. Il a fait savoir que la société civile a été suffisamment impliquée dans l’élaboration de la Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes) dont tous les axes et les actions prioritaires se retrouvent dans le Pse.

Le Sénégal cherche 2 964 milliards à Paris
 Si  ce plan doit permettre de réaliser un taux de croissance économique soutenu, le président du Congad, Amacodou Diouf,  veut qu’il soit inclusif à travers une  répartition des richesses  au profit des couches défavorisées.  La société civile est appelée à jouer un rôle dans l’atteinte des objectifs. En attendant, il va falloir chercher des financements à Paris auprès «des partenaires techniques et financiers traditionnels, du secteur privé international  et national». Ce qui va permettre de mettre en œuvre le Plan d’actions prioritaires (Pap) 2014-2018. A ce propos, le directeur de la Coopération financière, Mamadou Moustapha Bâ, a assuré que  l’Etat du Sénégal a déjà mobilisé 5 700 milliards de francs Cfa. Il reste un gap de 2 964 milliards de francs Cfa à négocier auprès des bailleurs, quitte à promouvoir le partenariat public-privé (Ppp). Ce besoin de financement à chercher est divisé en deux parties, selon ce fonctionnaire du ministère de l’Economie et des Finances. L’objectif du gouvernement est de décrocher 1 853 milliards de francs Cfa  de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. Toutefois, les autorités  risquent  de  déplacer à Paris des centaines de personnes. Les  charges qu’engendra cette grande délégation ne plaisent pas à certains acteurs de la société civile dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques.

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6521-non-impliquee-dans-les-discussions--la-societe-civile-ne-pese-pas-dans-le-pse