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L’élaboration et la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) a été au cœur de la mission du Fmi au Sénégal dans le cadre de la septième revue de l’accord triennal au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe). Les experts du Fond ont soutenu, dans leur étude, que le succès du Pse nécessitera des réformes vigoureuses. Ils ont aussi salué la mise en œuvre des réformes.

Une mission du Fonds monétaire international (Fmi), dirigée par Hervé Joly, a séjourné au Sénégal du 16 au 30 avril 2014 pour faire la septième revue de l’accord triennal au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) approuvé en décembre 2010. 

Au cours de cette consultation, une place importante a été accordée à la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse). Ainsi, dans leur conclusion, les experts du Fmi indiquent que le succès de ce programme économique et social nécessitera des réformes vigoureuses pour améliorer l’environnement des affaires et une réforme profonde de l’Etat. Cette dernière sera aussi nécessaire pour financer l’effort d’investissement public. De leur avis, le Pse constitue un bon diagnostic des forces et faiblesses du Sénégal. Il s’agit, ajoutent-ils, d’une stratégie très ambitieuse, qui vise à doubler le potentiel de croissance du Sénégal grâce à un effort substantiel d’investissement et de réformes. La mission a salué son appropriation par les plus hautes autorités de l’Etat, qui sera un atout pour sa mise en œuvre. Les membres du Fonds ont également souligné le besoin d’accroître l’efficacité de l’investissement. Evoquant les perspectives économiques de croissance de notre pays, la mission du Fmi note qu’un environnement international plus favorable, une amélioration de la situation sociopolitique dans la sous-région, un fort rebond de la production agricole et des secteurs minier et industriel en 2014, ainsi qu’une hausse de l’effort d’investissement public (le Pse) devraient doper la croissance du Pib, qui s’établirait à 4,9%.

Une croissance du Pib attendue à 4,9% 
L'inflation devrait rester très modérée. Cependant, les responsables du Fmi relèvent que les premières estimations des autorités sénégalaises suggéraient que la croissance du Pib a été plus faible que prévu en 2013 (environ 3,5% au lieu de 4% attendus). Ce résultat, explique le Fonds monétaire, reflète de faibles niveaux de production dans le secteur agricole mais également des difficultés dans l’industrie et les industries extractives.

S’agissant des secteurs des télécommunications et de la construction, l’activité a été particulièrement dynamique. L’inflation s’est établie à 0,7% en moyenne en 2013, dans un contexte marqué par la détente des cours sur le marché international des matières premières agricoles. Le déficit du compte extérieur courant s’est détérioré (environ 10% du Pib), sous l’effet notamment d’une baisse importante des cours de l’or. Les crédits à l’économie se sont significativement accrus tandis que la masse monétaire a augmenté de 8%. «Tous les critères d’évaluation quantitatifs et objectifs indicatifs du programme à la fin 2013 ont été respectés, y compris la cible de déficit budgétaire en dépit de moins-values de recettes importantes », déclare la mission du Fmi. Les experts indiquent que ces moins-values reflètent un ensemble de facteurs tels qu’un niveau d’activité et d’inflation plus faible que prévu, la situation financière de la Senelec, qui a accumulé d’importants arriérés fiscaux, et des pertes de recettes de Tva liées à la suppression du précompte par les agences publiques dans le contexte de la réforme du code général des impôts de 2013. La mise en œuvre des réformes a pris du retard au cours des derniers mois, et certaines mesures structurelles du programme n’ont pas été respectées ou restent à mettre en œuvre, ont fait remarquer les experts du Fmi. Ils confient que l’Etat du Sénégal, qui a réitéré son objectif de poursuivre la réduction du déficit budgétaire en 2014, a identifié, avec la mission, un certain nombre de mesures permettant de réduire les moins-values fiscales et de réaliser des économies sur des dépenses moins productives. Les mesures structurelles en suspens devraient être mises en œuvre au cours des prochaines semaines. Si l’on en croit aux responsables du fonds, les discussions sur la 7ème revue de l’Ispe sont très avancées et devraient se conclure dans les prochaines semaines.

Abdou DIAW
SOURCE: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39016:fin-de-la-7eme-revue-de-lispe-le-fmi-salue-lengagement-de-macky-sall-dans-la-mise-en-uvre-des-reformes&catid=78:a-la-une&Itemid=255