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violence sociale

Le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal (Saems-Cusems) a regretté mercredi, au cours d’un point de presse, la crise qui sévit dans les universités, la situation scolaire, de même que l’enlèvement des lycéennes au Nigeria par l’organisation terroriste Boko haram.

La crise qui sévit à l’université depuis quelques jours ne laisse pas indifférent le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal (Saems-Cusems). Les res­ponsables de ladite organisation syndicale regrettent en effet l’escalade de la violence dans ce lieu d’enseignement supérieur, tout en la condamnant «à haute et intelligible voix, quels qu’en soient les auteurs et les motifs.» 
Mamadou Lamine Dianté et ses camarades conviennent cependant de la nécessité de retirer les Forces de sécurité du campus. Parce qu’ils trouvent qu’«on ne peut pas régler les problèmes d’un système par des solutions sectorielles». Toutefois, ils pensent que «cette crise mérite que l’on s’arrête et reconnaisse avec courage que certaines recommandations de la Cnaes sont à reconsidérer absolument».

En tout état de cause, selon M. Dianté, Sg du Saems-Cusems, le gouvernement ne peut utiliser cette situation pour «dissimuler l’échec de ses réformes» qui risque de conduire à une année blanche. Puisque pour lui, cette année blanche est déjà effective pour les bacheliers non orientés ou qui n’ont pas pu s’inscrire sur «campusen», ainsi que pour ceux qui ont été orientés à l’Université virtuelle du Sénégal ou à la formation à distance. Avant d’avertir : «Aucun Sénégalais ne pardonnera le gouvernement de généraliser l’année blanche à tous les étudiants. D’où la nécessité d’apaiser et de renouer le fil du dialogue.»
Sur la situation scolaire, d’après le secrétaire général du Saems-Cusems, Mamadou Lamine Dianté, la mise en œuvre des accords signés entre le gouvernement et le grand cadre des syndicats de l’enseignement piétine encore. «Les engagements pris par le gouvernement relativement à la formation ‘’diplomante’’ des professeurs craie-en-main ne sont pas honorés au point que les professeurs de philosophie sont en grève depuis plusieurs semaines et menacent de ne pas participer à l’examen du baccalauréat. Il en est de même des professeurs contractuels (Pc) en Eps, qui procèdent à une rétention des notes du second semestre avec à la clé, une menace de boycott de l’examen du Bfem», a rappelé Dianté. 
Pour ce qui concerne les professeurs «injustement» appelés titulaires de diplômes spéciaux (Arabe, Sciences éco, Bac B et G), la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 février «pourrait leur apporter des solutions, mais jusque-là, il n’en est rien», a regretté le Sg du Saems-Cusems. Les enseignants ont noté aussi que le retard de paiement des salaires des professeurs contractuels a repris à Dakar. Suffisant pour dire que «le gouvernement du Sénégal doit prendre toutes les mesures pour permettre à nos élèves de terminer l’année scolaire en toute beauté».
Par ailleurs, le Syndicat pense que les petites manifestations consistant à dénoncer l’enlèvement des lycéennes au Nigeria par la secte Boko haram, depuis le 14 avril dernier, ne sauraient régler le problème. D’après lui, «il faut que les pays africains mutualisent leurs moyens afin de récupérer ces filles, les remettre à leur famille et mettre ces individus hors d’état de nuire. Et cela, au nom du principe sacro-saint de l’éducation pour tous», a exhorté  M. Dianté. 

Stagiaire

SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/societe/item/31595-crise-universitaire-et-non-respect-par-le-gouvernement-de-certains-accords--le-saems-cusems-exige-des-solutions