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Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a tenu, hier, sa deuxième réunion ordinaire au titre de l’année 2014 à son siège à Dakar, sous la présidence du gouverneur de la banque centrale, Tiémoko Meyliet Koné. Au terme des travaux, les Etats membres de l’Uemoa ont été exhortés à accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles pour soutenir la croissance dans l’union.

En déclinant, hier, les perspectives économiques et monétaire au sein de l’Union, les Etats membres de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), à l’occasion de la seconde réunion ordinaire de leur Comité de politique monétaire (Cpm), se sont réjouis du fait que les prévisions à moyen terme indiquent des risques inflationnistes globalement modérés dans cet espace. En effet, grâce à une décélération globale notée sur les prix des produits alimentaires au premier trimestre de l’année 2014 et sur le taux d’inflation, en glissement annuel, il ressort que le taux d’inflation devrait se situer à 1,3%. Il s’y ajoute également que le taux moyen pondéré des transactions sur le compartiment à une semaine du marché interbancaire s’est établi à 3,56% à fin mai 2014 contre 3,66% un mois auparavant.

S’inscrivant dans cette même dynamique, les membres du Comité de politique monétaire de la banque centrale ont recommandé aux Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires à la réalisation d’une croissance robuste. Il a été également décidé de laisser inchangé le coefficient des réserves obligatoires applicables aux banques de l’Union à son niveau actuel de 5%.

Le gouverneur de la Bceao s’est, en outre, réjoui du fait que tous les Etats membres de l’Union disposent de programmes de développement et de croissance. « C’est à ce titre que la lutte contre la pauvreté pourra aboutir aux résultats escomptés dans la région », a dit Tiémoko Meyliet Koné. 
  
Baisse de la croissance de l’Uemoa en 2013
Au terme de la seconde réunion de son Comité de politique monétaire tenu hier, à son siège à Dakar, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a indiqué que les dernières estimations, dans la zone, situent le taux de progression du Produit intérieur brut (Pib) de l’Union, en termes réels, à 5,5% en 2013, en baisse de 0,8 % par rapport aux précédentes estimations.

« Cette révision des performances économiques est liée notamment aux résultats moins satisfaisants que prévu de la campagne agricole 2013/2014 dans les pays du Sahel », lit-on dans le communiqué sanctionnant la réunion du Cpm de la Bceao tenue hier, à Dakar. Cependant, il a été également noté que les prévisions à moyen terme indiquent des risques inflationnistes globalement modérés.  « A l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation, en glissement annuel, devrait se situer à 1,3%, en phase avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi au niveau de l’Union », a déclaré Issa Djibo, directeur de la conjoncture et des analyses monétaires de la Bceao. Il a aussi fait remarquer que le taux moyen pondéré des transactions sur le compartiment à une semaine du marché interbancaire s’est établi à 3,56% à fin mai 2014 contre 3,66% à fin mars 2014. Sur le marché des titres publics, le coût moyen des ressources levées par les trésors nationaux sur la maturité à trois mois est ressorti à 4,25% à fin mai 2014 contre 3,92% à fin mars 2014.                            

La Bceao maintient inchangés ses taux directeurs
Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a décidé, à l’issue de sa réunion d’hier à Dakar, de maintenir inchangés les taux directeurs à leurs niveaux en vigueur depuis le 16 septembre 2013. Car comme l’a indiqué au terme de la rencontre, le gouverneur de la Bceao, Tiémoko Meyliet Koné, « le taux actuel est compatible avec les besoins de financement dont les économies des Etats membres ont besoin ». Selon lui, il ne faut pas voir dans les taux, le seul facteur de financement de l’économie parce qu’indépendamment du système bancaire, il y a des investisseurs privés qui interviennent dans la zone, et si ces derniers ne trouvent pas des taux plus rémunérateurs qu’ailleurs, ils ne reviendront pas.

M. Koné demeure convaincu que les taux bas ne sont pas obligatoirement une bonne solution qui doit  permettre à la fois de financer nos économies et d’attirer les capitaux. Le patron de la banque centrale a profité de l’occasion pour insister sur la nécessité de tendre toujours vers l’équilibre. 

Gouverneur Tiemoko Meyliet Koné : « Nos taux directeurs sont parmi les plus bas »
Interpellé en marge de la seconde réunion du Comité de politique monétaire (Cpm) de la Bceao sur l’état des taux d’intérêt au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a précisé que « les taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal qui restent respectivement à 2,50% et 3,50% sont parmi les plus bas » en Afrique. C’est la raison principale qui a motivé la décision du Cpm de laisser inchangé le coefficient des réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union à son niveau de 5% en vigueur depuis le 16 mars 2012, a fait remarquer le gouverneur Tiémoko Meyliet Koné.

Seydou Prosper SADIO

SOURCE :http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=40223:tiemoko-meyliet-kone--l-les-taux-directeurs-de-la-bceao-sont-parmi-les-plus-bas-en-afrique-r&catid=78:a-la-une&Itemid=255