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La fraude ou vol sur l’électricité a engendré en 2013, un manque à gagner  de 24,2 milliards de francs Cfa pour la Senelec et 4,4 milliards de pertes fiscales pour l’Etat, soit une perte globale de 28,6 milliards de francs Cfa.

Le vol sur l’électricité préoccupe les responsables de la Senelec. Le phénomène augmente d’année en année. En 2013, il a engendré une perte de 24,2 milliards de francs Cfa pour la Société nationale d’électricité et 4,4 milliards de pertes fiscales, soit 28,6 milliards de francs Cfa.

 De 2010 à 2013, le phénomène a coûté à la Senelec 89,2 milliards de francs Cfa et engendré 16 milliards de francs Cfa de pertes fiscales, a révélé hier, le directeur commercial, de la communication et de la clientèle, à l’occasion d’un atelier marquant le lancement de la campagne nationale de lutte contre ce fléau. Moussa Dièye explique que «la fraude d’électricité participe fortement à la détérioration de la qualité du service de l’électricité en mobilisant 8,6% de la capacité de production et privant ainsi l’électricité à plus de 135 000 clients». 
Les fraudes constatées chez les clients de petites consommations appelés clients basse tension sont souvent liées à des manipulations de compteurs. Ce type de fraude représente 80% des fraudes constatées en basse tension. Il y a des clients qui raccordent directement les appareils en dehors du compteur. Chez les clients industriels, les cas de fraude les plus fréquents sont liés à une manipulation d’appareil qui permet de mesurer la consommation d’électricité. 
Le développement de la fraude est favorisé d’après la Direction commerciale de la Senelec, par plusieurs facteurs. Entre autres, M. Dièye souligne les difficultés qu’a la société pour constater les cas. En effet, plusieurs obstacles rendent difficile la constatation de l’infraction. A cette contrainte, il ajoute la faiblesse des peines encourues. Mais cette situation est en train d’être corrigée. Car, avec le projet de réforme du Code pénal, la peine d’emprisonnement va passer de 1 à 5 ans, la sanction pécuniaire de 500 mille à 1 million de francs Cfa.
Au-delà de cette mesure juridique, la Senelec entend aussi mener une vaste campagne de lutte contre les pertes non techniques en mettant l’accent sur le vol dans la période 2014-2016. Cette campagne selon le directeur général, vise plusieurs cibles dont les agents de Senelec, qui sont souvent indexés dans la fraude, les populations en général, les acteurs de la société civile... L’objectif indique Pape Dieng,  est d’informer toutes les composantes sur les effets néfastes du fléau.
La Senelec veut à travers cette campagne, réduire la fraude de plus de 70% à l’horizon 2016. D’un coût estimé à 6,2 milliards de francs Cfa, cette campagne devrait d’après les responsables de la société, engendrer des gains de 28,5 milliards pour Senelec et 5,1 milliards en taxes pour l’Etat.

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SOURCE :http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6969-vol-sur-lelectricite--la-senelec-delestee-de-25-milliards-en-2013