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Le jeu politique connait une redistribution des cartes depuis le 29 juin 2014. Ces élections locales ont montré l’état de putréfaction de la coalition présidentielle BBY et les hommes politiques vomis ou impopulaires et ceux qui ont une base politique. Beaucoup de faucons arboraient l’étendard de leur localité sans aucune analyse sérieuse de la situation. Ils croyaient qu’avec le filet de l’argent on peut appâter tout le monde oubliant que le pouvoir local est basé sur la confiance. Elle ne s’achète pas mais se gagne.

La coalition Benno Bokk Yakaar devait être gommée de la nomenclature des structures politiques. Mais certains, voulant se parer de la plume du paon tiennent vaille que vaille à sa pérennisation. Les mauvais résultats de cette coalition est un coup de semonce qui interpelle le président de la République et ses alliés. 

Il doit passer à la loupe les copies de ses différents lieutenants qui ont laissé des plumes sur le champ des locales. Selon un proverbe Africain, le poisson pourrit toujours par la tête : quand le chef du gouvernement ouvre le bal des défaites, la cadence des chutes atteint sa vitesse de croisière. Et si les directeurs généraux et les ministres conseillers se disputent le bonnet d’âne : il y’a de quoi à douter sur la réélection du Président Macky Sall.

Il est obligatoire qu’un parti au pouvoir ait une base politique considérable pour asseoir sa légitimité. Mais la situation actuelle laisse croire que ni sa formation politique APR (Alliance Pour la République) ni la coalition Benno bokk Yakaar n’a cette force électorale. En effet, les leaders de cette coalition de coalitions ne pèsent plus sur la balance électorale. L’AFP de 1998 n’est pas celle de 2014, la formation politique est essoufflée par les départs. Cela est valable pour le PS et les autres partis « télécentre» qui se nourrissent du pouvoir. Par ailleurs, collaborer avec des jeunes qui ont une base politique avérée serait plus opportun.

A cet effet, il ne sert à rien d’entretenir une coalition de perdants. Le Président Macky Sall doit tourner la page de BBY et travailler à massifier son parti. Ses collaborateurs qui seront ses futurs adversaires ne lui laissent pas les coudées franches. La défaite cuisante des ministres ne doit pas inciter à une extermination qui conduira à un retour à la case de départ. Un politicien sans base est comme un lutteur sans force il a beau être perspicace, mais il finira toujours vaincu.

A l’issue de ces échéances électorales, on sait qui est poids plumes, poids légers ou poids lourds. En politique, plus précisément en démocratie, c’est la loi du nombre et quand une coalition est devenue impopulaire, ses résultats régressent d’une élection à une autre alors il faut s’en débarrasser avant qu’elle se transforme en obstacle.

Moustapha Mbaye
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SOURCE:http://www.leral.net/Locales-2014-Faut-il-enterrer-Benno-Bokk-Yakaar_a117612.html