DÉPÊCHES
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

police

L’enquête menée par le chef de la Dic, le commissaire Ndiara Sène, ne laisse de place au doute. La balle qui a tué l’étudiant Bassirou Faye est sortie de l’arme d’un policier. Les témoignages des étudiants et même d’éléments de police présents sur les lieux le 14 août 2014 et faits devant les enquêteurs désignent le tireur dans les rangs de la police. Il s’y ajoute que l’expertise balistique corrobore de telles déclarations.

L’enquête menée par la Division des investigations criminelles (Dic) de la Police nationale sur la mort par balle de l’étudiant Bassirou Faye au campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a donné des résultats probants.

 

 Toutes les pistes mènent au sein des forces de police qui étaient intervenues ce jour fatal pour mater les manifestations des étudiants qui réclamaient le paiement de leurs bourses. Le commissaire de police Ndiara Sène et ses enquêteurs ont pu recueillir des témoignages circonstanciés qui accréditent la thèse selon laquelle la balle qui a tué l’étudiant le 14 août dernier était partie de l’arme de service d’un policier présent sur le théâtre des affrontements entre étudiants et Forces de sécurité. 

 

 

Ainsi, des étudiants ont fait des dépositions circonstanciées corroborées par des témoignages de policiers entendus par les enquêteurs. Mieux, le pré-rapport de l’expertise balistique, effectuée par un expert provenant du laboratoire de la police scientifique de Lyon en France et qui a été versé au dossier d’enquête, établit que la balle extraite du crâne de Bassirou Faye est de calibre 9 mm provenant d’une arme similaire au type de pistolets automatiques utilisés par les forces de police sénégalaises. 
Il s’y ajoute qu’une douille qui avait été ramassée sur les lieux d’où le tir serait parti se trouve aussi être une douille d’une balle du même calibre. Cette douille ramassée par un étudiant témoin des faits qui l’avait remise à la famille de la victime a été envoyée pour analyse au laboratoire scientifique de Lyon au niveau duquel elle devrait arriver ce lundi 8 septembre 2014.
Les résultats de cet examen balistique sont attendus avec impatience par les autorités judiciaires. En attendant, les armes portées par les policiers qui étaient intervenus au campus de l’Université de Dakar le jour des faits ont toutes étaient saisies et mises sous scellés. Les examens que les experts balistiques de Lyon devront effectuer porteront sur le traçage de la balle, sa conformité avec la douille et le canon de l’arme utilisée. 
Les services du procureur de la République Serigne Bassirou Guèye attendraient le retour des éléments de l’expertise sur la douille pour demander des ordres de poursuites et ouvrir une information judiciaire. En effet, la thèse d’une infiltration des forces de police comme d’aucuns avaient voulu le faire croire semble définitivement écartée.
Les autorités judiciaires ont ainsi pu avoir une idée claire et précise sur l’auteur du tir meurtrier. Les mêmes autorités judiciaires ne se félicitent pas moins de la collaboration des responsables de la Police nationale et de l’esprit dans lequel les enquêteurs ont travaillé. En effet, une source judiciaire ne tarit pas d’éloges à l’endroit du commissaire de police Sène, chef de la Dic, qui a mené l’enquête et qui a effectué tous les actes nécessaires pour la manifestation de la vérité.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

source :http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7273-revelations-sur-la-mort-de-bassirou-faye--la-police-cernee