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affaire tahibou ndiaye

Après les auditions de Tahibou Ndiaye lundi, et de Ibrahima Wade hier, on peut dire que c’est le procès de la gestion de l’administration par le régime de Wade dans le procès de Karim.

A la barre, l’ancien directeur des Domaines a souvent cité le nom du chef de l’Etat d’alors qui intervenait dans l’attribution des terrains destinés à la société Hardstand Sa. «Le président de la République m’appelait et me donnait des directives parce qu’il est le chef de l’administration», précise-t-il. Dans les arguments des témoins, il ressort en général que les sentiments et collusions ont pris le dessus sur l’orthodoxie administrative. Ibrahima Wade le disait déjà lors de son audition par la Commission d’instruction de la Crei : «Le ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, en l’occurrence M. Abdoulaye Diop, est lié d’amitié avec l’ancien directeur du cadastre, M. Tahibou Ndiaye. 

Cette relation a emmené le ministre des finances à personnaliser un peu le traitement des dossiers qu’il confiait directement au directeur du Cadastre sans passer par le directeur général des Impôts et domaines. Les interventions directes auprès du directeur du Cadastre ont fini par créer un lien entre la famille du président de la République et Tahibou Ndiaye.» Et c’est la même ligne adoptée par l’ancien directeur des Impôts et domaines, Assane Dianko qui suggère une administration déréglée.Lundi déjà, l’ex-directeur du Cadastre avait affirmé l’interventionnisme récurrent du prédécesseur de Macky Sall qui, souligne-t-il, «à plusieurs reprises», l’a saisi «directement» dans l’attribution de certains terrains, comme celui du Général Lamine Cissé. Tahibou Ndiaye est allé plus loin d’ailleurs en indiquant que que Me Wade leur avait demandé de lui attribuer un autre terrain aux Almadies ou à Ouest Foire qui, pourtant n’était «pas d’égale valeur que celui qu’il a perdu». Une «injustice» qu’il reconnaît mais que le Gl Cissé a «acceptée». Cette gestion informelle de l’administration, mettant sur la touche le caractère sacré de la hiérarchie, avait d’ailleurs fait sauter le substitut du procureur spécial. Antoine Diome trouve, en effet, «étrange» que Tahibou Ndiaye ne soit pas «gêné» qu’un Directeur puisse être saisi directement à l’instar du ministre de tutelle.

Surprise de Karim Wade : «Je ne suis pas informé de la liste des témoins» 
Hier, devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), l’ancien ministre a décrié le passage des témoins à la barre. Tout de blanc vêtu, Karim Wade a indiqué à Henri Grégoire Diop et Cie qu’il n’est pas informé de la liste des témoins qui passent à la barre. Cette doléance a été bien notée par la Cour.

source:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/2020-revelations-de-ibrahima-wade-tahibou-ndiaye-le-proces-de-l-administration-wade.html