SÉDHIOU - levée du moratoire en Gambie et recrudescence du trafic de bois des billons de bois, des charrettes, des chevaux et ânes immobilisés

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Les agents des Eaux et Forêts de Sédhiou ont procédé, ces dernières semaines, à des saisies importantes de bois dans le secteur nord de la région, frontalier à la Gambie. La levée du moratoire sur la réexportation du bois en Gambie incite et excite les trafiquants à une course effrénée à la coupe de bois. Les forestiers ne comptent point hésiter à les traquer jusque dans leurs derniers retranchements. Face à la presse hier, jeudi 14 février, le Commandant Djimanga Diédhiou, Inspecteur régional des Eaux et Forêts de Sédhiou a fait le point sur ces opérations de terrain.

 

 Cette saisie de bois couvre, en effet, la période de janvier dernier à nos jours sous la direction du Commandant Djimanga Diédhiou, Inspecteur régional des Eaux et Forêts de Sédhiou. Il déclare que son inspection a saisi «139 billons de bois (gros troncs d’arbre), 179 charrettes, 66 chevaux et 145 ânes. Nous travaillons de concert avec des indicateurs qui connaissent bien le milieu et qui nous fournissent des renseignements assez fouillés sur la présence des trafiquants de bois. Il est vrai que, quelques fois, nous intervenons avec les Forces de défense et de sécurité. Mais, depuis janvier, ce sont presque nos hommes qui opèrent sur le terrain avec succès».

Cette recrudescence résulte, selon lui, de la levée du moratoire en Gambie qui ouvre donc les vannes au profit de la réexportation du bois vers l’étranger. «Effectivement, cela est dû à la levée du moratoire sur la réexportation du bois vers l’étranger, à partir de la Gambie. Et tout d’un coup on a constaté une recrudescence vers les forêts casamançaises. C’est la raison pour laquelle nous autres également investissons le terrain pour les en empêcher. Nous allons alors les traquer jusque dans leurs derniers retranchements», a martelé le Commandant Djimanga Diédhiou.

Aucun délinquant n’est jusqu’ici appréhendé, en raison de leur modus operandi qui leur permet de se liquéfier très vite dans la nature, a expliqué le Commandant Djimanga Diédhiou. L’Inspecteur régional des eaux et forêts de Sédhiou note que «ce n’est pas du tout facile de les appréhender en raison de la densité de la forêt, de la présence d’herbes sauvages et le fait aussi que ces trafiquants bénéficient de la complicité de certains. Ils sillonnent le secteur pour guêtrer notre présence et alerter les coupeurs».

A l’inverse, du côté de la frontière sud avec la Guinée-Bissau, c’est un calme plat qui règne dans la gestion des ressources forestières, rassurent les agents. Non sans rappeler le maintien de la vigilance sur tous les axes frontaliers de la région.

source:https://www.sudonline.sn/des-billons-de-bois-des-charrettes-des-chevaux-et-anes-immob