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 L’actuel fichier qui a subi des corrections, suite aux recommandations des auditeurs après les dernières législatives, ne peut être «pire» que celui de 2017. C’est du moins la conviction du porte-parole du Comité de suivi des recommandations de la commission d’audit du fichier électoral, Issa Sall, qui confirme la fiabilité du fichier comme cela a été formulé par les auditeurs dans leurs conclusions. Dans l’ensemble, ledit Comité qui était en conférence de presse hier, vendredi 23 novembre, dit avoir fait l’essentiel pour renforcer la qualité du fichier. Faudrait-il un audit supplémentaire du fichier électoral, comme le réclament les membres de l’opposition, avant d’aller à l’élection présidentielle prochaine ?

La réponse semble couler de source pour les membres du Comité de  suivi des recommandations de la commission d’audit du fichier électoral, qui disent avoir effectué des corrections, suite aux recommandations des auditeurs. En effet, en conférence de presse hier, vendredi, le porte-parole dudit comité, Issa Sall, renvoie aux conclusions des auditeurs indépendants. Dans lesdites conclusions qu’il a lui-même lues, les auditeurs disent clairement «qu’il a été constaté que, globalement, la chaine qui amène un pétitionnaire, c'est-à-dire celui qui veut se faire enrôler, depuis l’enrôlement jusqu’à la figuration de ce dernier comme électeur, est maitrisée et cohérente. Les moyens de contrôle mis en place par la Daf assurent cette cohérence qui permet de rectifier la grande majorité des erreurs humaines introduites lors des opérations, comme en atteste le faible taux d’anomalie constaté. Le fichier, bien que perfectible, est cohérent, de bonne qualité pour l’organisation des prochaines élections».
 
Cette dernière phrase sur la bonne qualité du fichier susceptible d’organiser les élections semble vouloir dire qu’il n’y a pas besoin d’un autre audit. Surtout que des correctifs y ont été apportés. En effet, de l’avis d’Issa Sall, ledit audit avait été fait après les législatives de 2017. Après 06 mois de travaux sur le fichier audité, il reste persuadé que «si le fichier avait ces problèmes-là avant les législatives, depuis avec les corrections, j’espère que le fichier ne peut être que meilleur». Mieux, poursuit-il, «je ne pense pas qu’il soit pire que ce qu’on avait en 2017». Donc, dès lors que les enquêteurs avaient trouvé qu’en dépit des erreurs notées, le fichier pouvait être utilisé pour une élection, aujourd’hui qu’il y a été apporté des corrections, il peut bien servir pour la prochaine présidentielle, semble-t-il laisser entendre. Pour autant, M. Sall a vite fait de préciser que la décision ou non d’auditer le fichier ne revient pas au comité, mais plutôt aux autorités.
 
CAS DIFFICILES A TRAITER
 
Par ailleurs, Issa Sall est revenu sur les problèmes complexes auxquels le Comité s’est confronté. Il informe ainsi que les membres avaient demandé que les distinctions entre «Sénégalais» et «Sénégalais naturalisé» sautent, car n’étant pas conformes avec ce qui se fait à l’international. Ce qui n’était pas pertinent, selon lui, car le Sénégal dispose d’un Code consensuel qui nécessite un consensus en cas de modification. L’autre recommandation difficile à suivre, c’est l’existence de 14 personnes qui ont les mêmes renseignements à l’Etat civil. A l’en croire, la Daf a laissé 7 sur les listes et les 7 autres en dehors, parce que cela aurait causé des doublons sur le fichier électoral. Ce que ne pouvaient accepter les auditeurs qui avaient recommandé le règlement de cette question. Sur ce point, M. Sall indique que le Comité est toujours au niveau de l’enquête, car les partis politiques tiennent à ce que ces 7 personnes exclus du fichier y soient.
 
A noter, par ailleurs, que 23 des 38 recommandations ont été étudiées par le Comité et que 20 parmi ces 23 sont exécutées totalement ou partiellement. Sur les résultats obtenus dans le suivi de l’application des recommandations formulées par l’équipe des d’auditeurs pour hausser la qualité du fichier électoral, le Comité informe que 14 des 19 recommandations à appliquer à court terme ont été étudiées, tout comme 7 des 15 recommandations à appliquer à moyen terme, sans oublier 3 sur les 4 demandes à exécuter à long terme. En définitive, Issa Sall et ses camarades du Comité pensent que «sur les urgences, l’essentiel a été fait pour renforcer la qualité du fichier».

source: http://www.sudonline.sn/le-fichier-est-coherent-pour-l-organisation-du-scrutin_a_41995.html