Niayes
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Niayes

La zone humide des Niayes, dans le site du technopole, subit des agressions de toutes sortes. Des agressions qui menacent la biodiversité. Considérant les fonctions écologiques de la zone humides des Niayes en tant que régulateur du régime des eaux et habitat naturel d’une flore, d’une faune et des oiseaux d’eaux, la zone humide constitue une ressource de grande valeur économique, culturelle, scientifique et récréative dont la disparition serait irréparable. C’est pourquoi, une loi pour la protection du littoral, incluant la zone humide sur la liste des zones d’importance, entre autres doléances, est exigée par les défenseurs de l’environnement au cours de la journée ‘’Eco-Citoyenne’’ initié par l’Association Action Citoyenne pour sensibiliser les communautés face à leur responsabilité pour la conservation de l’environnement.

 

«Je me désole de voir l’environnement avec des sachets en plastique, les agressions que subissent le technopole. Personne ne doit être insensible à ce problème», s’est outré le député Oumar Sy, membre de la Commission environnement à l’Assemblé nationale. Car, souligne-t-il,  «c’est le seul poumon vert à part le parc de Hann. Ce n’est pas seulement le combat des maires mais il doit être celui des populations pour préserver ce site», a lancé le député.
 
La conseillère économique, sociale  et environnementale, Woré Gana Seck, non moins Présidente de ‘’Green Sénégal’’, abonde dans le même le sens. «Le Sénégal a ratifié plusieurs Conventions relatives à la préservation de l’environnement dont la convention cadre sur le changement climatique, la désertification et la biodiversité», a d’emblée précisé la conseillère. 
 
Et de poursuivre: «nous sommes pour un plaidoyer pour la protection de ce site, vouloir le mettre comme site ‘’Ramsar’’, comme le site de Dioudji qui est un patrimoine mondial du fait de la migration des oiseaux qui chaque année viennent du Nord et débarquent au Sénégal. Mais nous nous rendons compte qu’il y a beaucoup de dégradations qui sont observés du fait de l’acheminement  des eaux usées au niveau du technopole alors que c’est un site qui doit être préservé car c’est un lieu de biodiversité. Il faut voir avec les  mairies ou la direction des parcs nationaux comment aménager et valoriser ce site avec des emplois verts», a conseillé  Woré Gana Seck.
 
Le président de l’Association Action Citoyenne, Ibrahima Abdoulaye Hanne  indique que «la 1ière agression est de l’Etat qui veut y ériger une arène dont nous avons opposé notre niet. Ce qui est une aberration car, de par sa biodiversité, l’Etat gagnerait à préserver ce site et y développer plusieurs activités. Le Sénégal a signé plusieurs Conventions en matière de biodiversité et doit respecter ses engagements». 
 
Fustigeant le déversement des eaux usées, M. Hanne compte s’engager pour un plaidoyer auprès de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) pour mettre fin à de telles pratiques. «Nous allons rencontrer les responsables pour demander qu’il y ait un traitement des eaux usées avant de les reverser sur le site du technopole sinon cela pourrait pollué et agresser la biodiversité, affecter les poissons, les oiseaux d’eaux et peut avoir des conséquences énormes sur l’environnement», a laissé entendre Ibrahima Abdoulaye Hanne. Les défenseurs de l’environnement comptent mener des plaidoyers pour la préservation de la biodiversité du site du technopole.

 

source:http://www.sudonline.sn/plaidoyer-pour-le-vote-de-la-loi-sur-le-littoral_a_19107.html