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La séance de réconciliation des jeunes de l'Alliance pour la République (Apr) de Pikine a viré aux règlements de comptes. Oumar Ndoye et Fatou Tambédou ont révélé avoir déposé des plaintes contre leurs «frères» de parti pour tentative d'agression lors du meeting de Dalifort.

MALAISE DANS LES RANGS DE L'APR A PIKINE : Les jeunes se crêpent le chignon
Paix impossible. À ce rythme, les jeunes de l'Alliance pour la République (Apr) de Pikine, sont loin de se réconcilier suite à leurs bisbilles nées de l'installation du bureau national des jeunes. La rencontre de réconciliation d'hier a vite tourné à une séance de règlement de comptes.
 Après la lecture de l'ordre du jour par Pape Ndong, membre du bureau provisoire des jeunes républicains de Pikine, ce fut le déballage. Intervenant en premier, Oumar Ndoye s'est réjoui de sa conférence de presse pendant laquelle, il avait attaqué vertement leur leader Macky Sall. Cette démarche n'était pas mauvaise, pour lui, car «c'est une manière démocratique de rendre à la banlieue sa place dans le parti». Oumar Ndoye a par ailleurs déploré «la bagarre qui s'est produite 

à Dalifort» lors d'une visite de Macky Sall. «Nous avons déposé trois plaintes. La première plainte contre X pour agression contre ma personne. Fatou Tambédou a aussi déposé une plainte contre X pour tentative d'agression. Et notre collectif a aussi porté plainte contre X pour tentative d'agression», dit-il. 

Revenant sur l'incident pendant leur meeting du samedi 24 juillet 2010, Fatou Tambédou explique : « Nous avons été victimes d’agression et on nous a interdit l'accès au meeting du parti à Dalifort. On nous a refusé l'accès.» «Outrés par les agissements, dit-elle, nous avons porté plainte. Et Oumar Ndoye a une incapacité temporaire de travail de 21 jours.» 

Des propos que Rokhaya Diouf, une jeune républicaine de Pikine Est, n'a pas appréciés. «Je crains certaines sorties. Cela n'honore pas notre parti. Car on ne peut pas aimer son parti et faire des sorties pour l'attaquer», soutient-elle. Avant d'ajouter : «Les gens se chamaillent entre quatre murs pour rien, alors que l'urgence est ailleurs. La politique n'est pas du bruit, mais plutôt des actions concrètes sur le terrain. Et l'heure est à la préparation pour 2012.» 

Mais Pape Ndong, lui, fait dans la dénonciation. «Nous déplorons toute forme de violence. Mais ils ont été fautifs. Car, on ne peut pas être solidaire à ceux qui attaquent le président (Macky Sall)», lâche-t-il. Il est d'avis aussi que le débat devrait porter sur le renforcement de l'unité et de la concertation autour de Bennoo pour une candidature unique. «Nous ne sommes pas à l'heure de la soustraction, mais plutôt à la multiplication pour libérer les Sénégalais de ce régime », a estimé Pape Ndong. 

Théodore SEMEDO 
Source Walf Grand Place