Thiès
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Malgré son statut de deuxième ville du Sénégal après Dakar, Thiès croule sous le poids des maux qui ont pour noms : électricité, manque d’eau dans certains quartiers, recrudescence des agressions, volteface des taxis « jakaarta ». Les coalitions de la mouvance présidentielle et autres candidats de dénoncer alors le laxisme de l’équipe municipale sortante au moment où Idrissa Seck et And defaar Thiès demandent un second mandat.

 

«Si vous m’élisez, Thiès sera une ville propre, assainie, moderne, aménagée, éclairée. Une ville où les performances scolaires seront les meilleures ». Cette phrase de l’ édile de la ville, en meeting à l’esplanade des Thièssois, en dit long sur les problèmes de l’heure. La cité du rail croule aujourd’- hui sous le poids de la décadence avec le déclin du secteur ferroviaire, de l’artisanat, les contreperformances des Industries chimiques du Sénégal et de la Société du textile. A cela  s’ajoutent les services sociaux de base, notamment les problèmes d’électricité et d’eau potable dans  certains quartiers, la recrudescence des agressions, le problème de transport des motos jakaarta non encore régularisé. Les candidats au poste de la mairie ont décidément du pain sur la planche.
 
Thiès sombre dans le noir 
 
La ville de Thiès broie du noir, malgré les coupures d’électricité constatées au quotidien dans  certaines zones.Ceci est dû pour la plupart du temps au manque d’éclairage public. En effet, de Randoulen nord à Angle Serigne Fallou en passant par Château d’eau, les lampadaires ne fonctionnent plus. Seul le passage des voitures et des taxis jakaarta trouent l’obscurité dans lequel est plongé le boulevard. L’éclairage public qui est quasi inexistant fait le bonheur des malfrats. C’est le même constat à la cité Malick Sy. La route prolongeant la gendarmerie jusqu’au 10ème est très sombre, et des cas d’agressions sont enregistrés derrière le lycée.
 
«Ce n’est pas du tout sûr la nuit. Des gens sont agressés souvent ici. Parfois ce sont les propriétaires de jakaarta qui dictent leur loi. En revanche, certains d’entre eux subissent la furie des agresseurs, explique un gardien d’une structure. Et de poursuivre : « certains taxis jakaarta refusent de venir ici à Cité Malick Sy, car, c’est imprudent pour quelqu’un qui veut la paix ». Pourtant l’insécurité dans cette cité a fait tâche d’huile. Elle est aussi présente dans les autres quartiers, causant parfois mort d’hommes. Abou déroule une comptabilité  macabre : « un maïga (tenancier d’une gargote) a été tué à Mbour 1.
 
Un proprio de jakaarta a été tué par son client à Diamaguene ». D’où l’urgence, indique-t-il, de régulariser le transport des motos jakaarta pour savoir qui est qui. Pour lui, depuis l’arrivée des motos, Thiès vit dans la peur ».
 
Adduction d’eau : un problème épineux
 
L’approvisionnement en eau potable demeure un casse-tête chinois pour les habitants du quartier de Thièsnone, situé juste à l’entrée de la ville en venant de Dakar. C’est un véritable calvaire pour obtenir le liquide précieux. Ici, la problématique de la pénurie d’eau ne se pose pas. Le problème découlerait des adductions d’eau. La majeure partie des maisons n’a pas de robinet. Le taux de couverture du réseau de conduite est très faible, obligeant les habitants à se procurer le précieux sésame dans les puits. C’est le cas de Coumba. La quarantaine bien sonnée, elle explique que depuis son arrivée dans ce quartier, il y’a de cela un an, elle se procure de l’eau dans le puits de la mosquée “ibadou“. « Les techniciens de la SDE sont venus placer des tuyaux, mais depuis ce jour là,  nous ne les avons plus revus Nous continuons de nous ravitailler toujours au puits de la mosquée », souligne-t-elle. De quoi s’inquiéter pour les risques de maladies encourues par ces populations vulnérables, du fait de la qualité de l’eau. 
 
Si Thiès-none est confronté aux problèmes d’adduction, le cas de la cité Senghor dans la zone Est est particulier. Les habitants ont perdu le sommeil.  Pendant que dans la journée, l’eau arrive à compte-gouttes, ils sont obligés de guetter toute la nuit le retour du liquide précieux pour remplir les bidons, bassines, cuvettes et autres bouteilles, afin de répondre aux de la journée. Une situation  insupportable même si la cité commence à s’habituer. 
 
Les promesses fusent 
 
En attendant, les prétendants à la mairie de la mouvance présidentielle (Benno Book Yakaar) et autres coalitions, notamment Changer Ak El Malick, Rupture avec Damel Meissa Fall et la coalition de Maodo Malick Mbaye, souhaitent imposer une alternance à l’équipe sortante, afin d’accélérer le développement de la région de Thiès qui regorge d’énormes potentialités. Lors des meetings, les prétendants qui veulent remplacer Idrissa Seck entendent s’inscrire dans une dynamique pour impulser le développement de la région. Pendant ce temps-là, la coalition de l’actuel maire, Idrissa Seck, s’engage à faire de Thiès la première ville du Sénégal. Estimant qu’il compte mettre sur pied d’autres projets et continuer ceux en cours, Idy pense que la seule bataille qui vaille, c’est de faire en sorte que “chaque leader travaille pour le rayonnement de la région ».

 

SOURCE:http://www.sudonline.sn/les-maux-de-la-cite-du-rail_a_19489.html