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 Alors que le compte à rebours est lancé pour sauver l’année scolaire à trois mois du démarrage des examens nationaux, le gouvernement et les syndicats d’enseignants les plus représentatifs ont terminé hier, vendredi 16 mars, leur deuxième round de négociations, sans aucun compromis. Le montant sur l’indemnité de logement bloque toujours les discussions. L’Etat propose une augmentation de 15 000 F Cfa alors que les enseignants exigent un relèvement de 40 000FCfa échelonnés entre 2018 et 2019.

Ce qui plonge toujours l’école publique, notamment l’élémentaire et le moyen-secondaire, dans une impasse totale, contrairement au niveau de l’enseignement supérieur où l’Etat et le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) ont trouvé un terrain d’entente. Les élèves de l’école publique ne retourneront pas de sitôt dans les classes. Pour cause, les espoirs placés dans la rencontre d’hier, vendredi 16 mars, entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants les plus représentatifs réunis au sein du Groupe (G6), ont volé en éclats. Au grand dam de beaucoup d’observateurs du système éducatif qui avaient été amenés à penser que l’opération de sauvetage de la présente année solaire, lancée par les autorités publiques, était bien enclenchée après le compromis trouvé entre l’Etat et le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) avant-hier, notamment sur la question de la pension de retraite. Que nenni ! Les camarades de Souleymane Diallo, secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) ont exprimé leur « très grande déception » au sortir de la rencontre d’hier, vendredi, avec le gouvernement.
 
« Nous avons constaté le non-respect ou la non application des instructions du Premier ministre relatives aux lenteurs administratives, à la création du corps des administrateurs scolaires, à l’habitat social. Toutes ces questions persistent », a déclaré Souleymane Diallo. Non sans préciser : « Nous pensions que quand le Premier ministre du Sénégal, chef du gouvernement, convoque les enseignants dans un contexte caractérisé par une crise du secteur, qu’il proposerait aux enseignants des propositions acceptables sur l’indemnité de logement mais également que ses propres instructions seraient appliquées par ses ministres. Il (Pm-ndrl) aura à constater que ses instructions ne sont pas appliquées par la plupart de ses ministres ».
 
Sur la question du régime indemnitaire qui constitue le point d’achoppement des négociations, les syndicats d’enseignants campent sur leur position. Aussi, ils n’ont pas lâché du lest, malgré une « légère » augmentation du gouvernement qui propose 5000 F Cfa de plus pour chaque enseignant, sur le montant global de départ, notamment les 12 milliards F Cfa à compter de 2019.
 
« Les 75 000 F Cfa sont très en deçà de nos attentes. Nous voulons juste une revalorisation substantielle de l’indemnité. Nous avons dit 20 000 francs minimum à compter de janvier 2018 et 20 000 francs à partir de 2019 », explique le patron du Sels Souleymane Diallo tout en annonçant qu’une réunion d’évaluation sera tenue aujourd’hui, samedi, pour informer la base habilitée à fixer des orientations par rapport à la suite.
 
Pour le ministre de l’Education nationale, «le gouvernement a proposé que l’indemnité de logement puisse passer par enseignant et par mois de 60 000 FCFA à 75 000 F Cfa. Ce qui correspond à une augmentation de 25% ». Selon lui, « le gouvernement ne peut pas dépasser le montant de 75 000 FCfa par enseignant et par mois ». Et de poursuivre : « Nous avons expliqué aux syndicats d’enseignants que nous pensons qu’à l’issue d’une lutte, obtenir une augmentation de 25%, est un gain important ». Serigne Mbaye Thiam finira en signalant la proposition du Premier ministre aux syndicats de marquer une pause en attendant d’étudier les propositions de l’Etat.

 

source:http://www.sudonline.sn/etat-et-syndicats-rament-a-contre-courant_a_38780.html