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économie

Dans le but d’asseoir une politique agricole qui répond aux attentes des populations à la base, la Saed prône la cohabitation entre l’agriculture familiale et l’agrobusiness.

 

Dans un contexte de décentralisation de la gestion foncière et territoriale initié par les pays de l’Afrique Subsaharienne, la mise en place d’outils et de procédures spécifiquement adaptés aux ressources et au contexte des collectivités territoriales sénégalaises s’impose. C’est dans ce cadre que s’inscrit le Séminaire  régional qui a démarré depuis hier mardi et se poursuit jusqu’au 6 juin, sur les outils d’accompagnement de la gestion et de la sécurisation du foncier dans les territoires ruraux du Sénégal, d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
 Initié par  la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (Saed), avec l’appui de l’Agence Française de Développement (Afd), l’atelier a pour objet de capitaliser les différentes expériences des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, afin de formuler des propositions et des recommandations. Au total, 34 représentants de pays étrangers prennent part à ce séminaire de 4 jours. 
 
En marge de ce séminaire, le Directeur général de la Saed, Samba Kanté a indiqué que «cet atelier régional entre dans le cadre d’un processus de capitalisation des acquis d’un projet appelé Projet d’appui aux communautés rurales de la vallée du fleuve Sénégal». Poursuivant, il a estimé «la problématique foncière est au cœur» du Plan Sénégal Emergent (Pse), de même que de l’Acte III de la décentralisation. 
 
Convaincu que l’agriculture est le levier de ces deux piliers de développement, il a déclaré que «nous voulons montrer à travers cet atelier qu’il y a bel et bien la possibilité de faire cohabiter l’agriculture familiale et l’Agrobusiness». A l’en croire, cela va booster la résilience tant recherchée par le Pse et l’Acte III de la décentralisation. 
 
Lui emboitant le pas, Mamadou Habib Niasse, représentant les élus locaux, a trouvé que «quand on parle de développement à la base, c’est un développement de l’agriculture familiale, mais aussi ça ne peut pas se limiter à elle seule». Selon lui, «pour asseoir le développement local, il faut promouvoir l’agriculture familiale, mais aussi attirer d’autres investisseurs, d’autres acteurs qui permettent de renforcer les chaines de valeur». Il a toutefois estimé qu’il faut d’abord une sécurisation foncière pour être en mesure d’attirer ces autres acteurs qui doivent venir renforcer le développement à la base. D’où le souci de conforter le dialogue entre les acteurs fortement impliqués sur la questions de gestion et de sécurisation du foncier rural au Sénégal, puis en Afrique de l’Ouest et du Centre, tel que recherché à travers cet atelier. 
 
Il faut cependant rappeler que sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, la Saed a engagé un processus de capitalisation des expériences et outils qui composent son dispositif d’accompagnement de la gestion et de la sécurisation du foncier dans les territoires ruraux de la Vallée du Fleuve Sénégal. Il s’agit notamment du Plans d’Occupation et d’Affectation des Sols (Poas), de la Charte du Domaine Irrigué (Cdi) et du Système d’Information Foncière (Sif). Cette économie d’expérience va permettre de formuler des propositions et recommandations, pour ainsi dégager des axes structurants pour de futures interventions dans d’autres zones du Sénégal.

 

SOURCE:http://www.sudonline.sn/la-saed-prone-la-cohabitation-entre-agrobusiness-et-agriculture-familiale_a_19229.html