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économie

Ali Mohamed dit Séga Camara, secrétaire exécutif du Conseil national à la sécu- rité alimentaire  (Cnsa) a annoncé hier, à l’issue d’un conseil interministériel,  que le lancement officiel de la dis tribution des vivres de sou dure, des semen ces et des intrants aura lieu ven- dredi prochain à Oussouye, zone la plus touchée par l’in- sécurité alimentaire. Cette distribution va durer quatre mois.

Dans la lutte contre l’insécurité ali- mentaire, le gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure. Lors d’un conseil interministériel tenu hier, un plan d’opérationnalisation de l’assistance alimentaire ciblée  a été mis sur pied pour barrer la route à la montée de la vulnérabilité de l’insé- curité alimentaire. Au total, 67 500 ménages sur les 1 392 258 que comp- te le Sénégal  vont bénéficier de cet appui. 

«Ce conseil fait suite au conseil interministériel du 2 avril (2014) qui avait lancé le plan de réponse et de la validité. Il s’agit maintenant de l’opérationnalisation de ce plan. Mettre les vivres, les intrants et les aliments de bétail à la disposition des ménages qui ont été ciblés», déclare Ali Mohamed dit Séga Camara, secrétaire exécutif du Conseil national à la sécurité alimen- taire  (Cnsa), qui s’appuie sur une enquête nationale relative à la sécuri- té alimentaire produite en juin 2013. Pour la distribution, le secrétaire exécutif du Cnsa précise que tout est fin prêt. «Nous avons stabilisé les lis- tes qui sont disponibles chez tous les partenaires de l’Etat du Sénégal. Tout est en place», se réjouit  M. Camara qui s’empresse d’informer que le lancement officiel de la distribution des vivres, des semences et des intrants aura lieu vendredi pro- chain à Oussouye, zone la plus tou- chée par l’insécurité alimentaire.
Cette distribution va durer quatre mois. Par ailleurs, Ali Mohamed dit Séga Camara a fait savoir que le Sénégal, contrairement aux allégations de cer- tains, «ne connaît pas  de crise ali- mentaire». Il s’explique : «Dans le jargon du monde de la sécurité ali- mentaire, il faut 30%  de vulnérables à l’insécurité alimentaire pour parler de crise alimentaire. Le Sénégal est à 5% de ce taux. Donc, il est très large- ment loin de la crise alimentaire.» En guise d’illustration, il soutient que tous  «les spécialistes de la sous- région et même le Cilss (Comité Permanent Inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel)  sont d’ac- cord que le Sénégal a atteint le niveau trois,  alors que pour atteind- re la crise, il faut un  niveau quatre». A l’en croire, il n’y a pas à tirer la son- nette d’alarme. Pour venir en aide aux 67 500 ménages, qui sont en situation d’insé- curité alimentaire sévère, les autori- tés devraient mobiliser plus de 40 000 tonnes de céréales. Pour le bétail, les besoins sont évalués, d’a- près les services du Conseil national à la sécurité alimentaire, à 56 325 ton- nes. S’agissant des besoins financiers, le gouvernement cherchait 10 milliards de francs Cfa sur près de 22 milliards nécessaires pour l’assistan- ce aux populations.   

Stagiaire

SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6939-persistance-de-linsecurite-alimentaire-letat-seme-dans-le-vent