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En prélude à la Revue nationale du Plan d’action Pf, les performances régionales du 1er semestre 2014 ont été évaluées pour avoir à disposition des données de consommation des produits contraceptifs et les données d’utilisation des services de Planification familiale. Le Quotidien qui a pris part à cette rencontre, vous plonge dans cette première partie, dans l’intelligence des chiffres de quelques régions…

Le Sénégal s’est engagé à relancer la Planification familiale et de porter son taux de prévalence contraceptive de 10 à 27% en 2015. Le respect de cet engagement suppose néanmoins la détermination de la part contributive des régions, qui sont en train d’exécuter les activités définies à partir des stratégies prioritaires et des spécificités régionales. Il est ainsi attendu 600.000 femmes actives en 2015 contre 285.349, enregistrées en décembre 2013. 

En prélude à la Revue nationale du Plan d’action Pf, les performances régionales du 1er semestre 2014 ont été évaluées pour avoir à disposition des données de consommation des produits contraceptifs et les données d’utilisation des services de Planification familiale. 
Une façon pour la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (Dsrse) ainsi que l’Ong Intrahealth d’impliquer les médecins chef de région et les coordonnatrices de la Santé de la reproduction dans l’élaboration de la Revue nationale et de partager avec eux, l’état d’avancement de la préparation dudit document.

Dakar sous le poids de sa démographie 
Avec une population estimée en 2014 à 2.881831 habitants, dont 662.821 femmes en âge de reproduction, le tout pour une densité de 455/Km2, la capitale sénégalaise croule sous le poids de sa démographie. Le nombre important de Far fait que le défi est énorme pour les acteurs, qui ont l’exaltante mission de recruter 124.700 nouvelles utilisatrices, afin de porter le Tpc de 15% enregistré au premier semestre de 2014 à 44% l’année prochaine. Dakar a 29 nouveaux points à chercher, mais y parviendra-t-il ? En 2012, elle avait un Tpc de 21%, avant de retomber dans les travers un an plus tard. Ce qui veut dire que l’objectif peut être atteint, mais faudrait-il redoubler les efforts et multiplier les bonnes pratiques. Selon Dr Mamadou Sarr, Médecin-chef adjoint de la région médicale de Dakar, atteindre un taux de couverture de 44% d’ici 2015 est certes difficile, mais pas irréalisable, d’autant plus que des efforts sont en train d’être faits. «Beaucoup de choses ont été réalisées avec l’appui de nos partenaires. Ce qui nous a permis de faire des résultats, c’est l’amélioration de la disponibilité des produits contraceptifs au niveau des structures de santé. Avec l’initiative Push modèle, nous sommes arrivés à avoir zéro rupture de prestation de service. C’est une bonne chose, parce que si le personnel est disponible et le produit n’est pas disponible, l’activité ne peut pas être disponible.»

Thiès reste optimiste, malgré les tourmentes 
Le Tpc de la région de Thiès se manifeste par son instabilité remarquée ces dernières années. En 2012, la région avait un Tpc de 16%, en 2013, un Tpc de 13 % et au bout du premier semestre de l’année en cours, la région se retrouve avec un Tpc de 18,9%. Le challenge est maintenant de  passer de 18,9% en 2014 à 36% en 2015, soit 61.100 nouvelles recrues. Un défi pas difficile à relever, selon Rachel Coly Preira, Coordonnatrice Sr de Thiès, mais qui devra nécessiter des efforts considérables qui passent par la résorption des gabs en formation, l’implication des hommes dans la Pf (plaidoyer) ou encore l’intégration des données du secteur privé. «La mobilité du personnel fait que nous nous retrouvons avec des gaps de formation. Maintenant, nous avons prévu de former le reste du personnel qui ne l’est pas encore. En plus, nous avons un plan de communication, qui est là, mais qu’on va booster pour soutenir nos actions. Nous disons aussi bravo à nos partenaires, qui nous ont permis d’avoir au moins la disponibilité des produits. Par rapport au matériel, il y a quand même un gap à combler. Le matériel a une durée de vie, c’est un matériel défectueux qu’il faut remplacer», a expliqué Mme Coly.

L’ambitieux objectif du Baol
La région de Diourbel doit mettre les bouchées doubles pour arriver à atteindre l’objectif de multiplier par quatre, en l’espace d’un an, son taux actuel de prévalence contraceptive. Celui-ci est de 5,19% au premier semestre 2014 et doit atteindre 20% en décembre 2014. Quinze points sont à rechercher, soit 37.300 nouvelles utilisatrices. Ce qui n’est pas impossible, mais très difficile au regard des nombreux défis que doivent relever les autorités médicales de la région. 

Fatick peut y croire  
La région de Fatick a un peu plus de douze mois, pour obtenir 5 nouveaux points afin d’atteindre ses objectifs. Et tout indique qu’elle peut bien y arriver au regard de ses indicateurs et de leur évolution. En 2012, son Tpc était de 10.3, soit près de 6 points de plus en 2014 (16%). C’est tout à fait faisable d’atteindre 21% de Tpc en 2015, si les succès enregistrés sont maintenus et améliorés à l’échelle régionale, selon Mme Yacine Fall, Coordonnatrice régionale Sr de Fatick. 

Kaffrine sur le chemin de la réussite  
L’évolution du Taux de prévalence contraceptive dans la région de Kaffrine se fait de façon croissante, depuis quelques années. Il est passé de 5% en 2012, à 7% en 2013 et à 11,9% au terme du premier semestre de 2014. Dans un an, Kaffrine doit recruter 6000 nouvelles utilisatrices, soit 1140 dans le district de Birkelane, 2160 dans le district de Kaffrine, 1740 dans le district de Koungheul et 960 dans le district de Malem Hoddar. L’atteinte du Tpc de 10% était une priorité pour la région mais au vu des résultats encourageant, c’est surtout le maintien des acquis qui constitue le défi majeur.
 
Kaolack risque de s’essouffler 
Kaolack fait partie des régions au défi plus ou moins insurmontable, avec plus de 15 points à chercher en l’espace d’un an. Son taux de prévalence contraceptive a certes évolué passant de 11% à 2012, à 11,5% en 2013 et à 12,03% au 1er semestre de 2014. Seulement en 2015 la région doit obtenir 28% de Tpc, soit 30.377 nouvelles femmes utilisatrices, réparties entre le district sanitaire de Kaolack : 9.000 femmes à recruter, le district sanitaire de Guinguinéo : 4.051 femmes à recruter, le district sanitaire de Ndoffane : 4.389 femmes à recruter et le district sanitaire de Nioro : 12.937  femmes à recruter.
Il est possible de se rapprocher de l’objectif, selon le médecin chef de région, Dr Balla Mbacké Mboup, mais à condition de régler le problème du faible pouvoir économique et de décision des femmes (faibles accès aux services), de casser les barrières religieuses toujours persistantes, de résoudre l’insuffisance en ressources humaines, de satisfaire la sous utilisation du Diu, de régler le taux d’abandons élevés ou encore de prendre en compte les données du secteur privé non maîtrisées.

Kédougou veut des moyens 
Kédougou a la particularité d’être parmi les régions qui enregistrent les taux de mortalité maternelle et infantile les plus élevés du Sénégal, en plus d’avoir parmi les plus faibles taux de prévalence contraceptive. En 2013, la région était à 7% de prévalence. Un indicateur qui a toutefois évolué jusqu’à  9,7% un an plus tard. Mais dans le cadre du Plan national, la région s’est vue fixée un objectif en 2015, de 10%, soit un nombre total de femmes nouvelles utilisatrices au niveau régional de 1000. Un taux raisonnable et plus que réalisable, mais qui nécessite des efforts supplémentaires surtout dans le financement de ses activités locales, selon le médecin chef de la région, Dr Abib Ndiaye.

Kolda cherche alliés dans son combat  
L’évolution du Taux de prévalence contraceptive dans la région du Fouladou, ces dernières années, est plus ou moins particulière. De 11% en 2012, selon l’Eds V, le taux a décru en 2013, avec 9,25 %, selon des collectes, avant d’être porté au 1er semestre de 2014 à 11,13%. Mais dans un an, la région doit tirer son Tpc vers le haut jusqu’à 16%, soit 7750 nouvelles utilisatrices, réparties par district. Dans le district de Kolda, 2.660 nouvelles utilisatrices sont attendues, dans celui de Medina Yéro Foulah, 2.734 et dans celui de Vélingara, 3500. 
Selon Fatou Ndong Diédhiou, Coordinatrice Sr/ Ds Médina Yoro Foulah, qui a fait la présentation, la montagne n’est pas insurmontable. Il suffit par exemple de rendre l’offre des Mld effective, au niveau de tous les Pps, en plus de capitaliser les données des cases, d’introduire l’offre initiale de contraceptifs injectables au niveau des cases ou encore de renforcer l’argumentaire religieux. Ces impératifs devraient amener les acteurs à porter le Tpc de 11,13 % à 16% d’ici décembre 2014.

source:http://www.lequotidien.sn/index.php/societe/item/35944-planification-familiale-suivi-national-des-performances-au-premier-semestre-2014--%C3%A7a-bouge-de-l%E2%80%99int%C3%A9rieur