SOCIÉTÉ
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

ziguinchor

 
iGFM- Ziguinchor) Avenir de demain et futurs cadres du pays, les élèves de la capitale sud du pays, quelques jours seulement après l’ouverture des classes, ont laissé  un appel pathétique à l’endroit des autorités administratives, politiques et académiques de la région de Ziguinchor. Des élèves qui disent craindre pour leur avenir parce que le système éducatif est devenu plus que jamais malade dans leur contré. Ils réclament par ailleurs un cadre d’apprentissage et d’expérimentation pour sauver leur avenir

 

 Emouvant et pathétique était les différents discours que des élèves à Ziguinchor, ont tenu quelques jours seulement après l’ouverture des classes. Et pour cause, «le système éducatif à Ziguinchor est très malade avec un tableau noirci par plusieurs abris provisoires et plusieurs écoles inondées. Certaines écoles même à Ziguinchor sont plongées dans l’insécurité», explique Mamadou Diatta, enseignant. Conséquences, la rentrée scolaire de cette année s’est faite à plusieurs vitesses dans la région sud. D’ailleurs, les fortes précipitations qui continuent de s’abattre dans la commune peuvent mettre plusieurs établissements hors d’état de fonctionnement présentement. «C’est la raison pour laquelle, nous réclamons  aux autorités académiques de meilleurs cadres d’études, d’apprentissage et d’expérimentation pour nous assurer un avenir radieux», dira Ismaila Diédhiou élève en classe de Terminale dans une école publique de la place. Son ami El Hadji Boubacar Diallo de lui emprunter sa trompette, «nous interpellons toutes les autorités de la région parce que notre école est malade. Nous leur demandons de nous accompagner avec des moyens matériels et humain pour sauver notre système éducatif.» Conscient du devenir de l’école à Ziguinchor, «les collectivités locales doivent aujourd’hui se mettre au premier rang pour bâtir une école forte dans leur terroir. Et ceci, bien sûr dans un cadre approprié», pense Cheikh Ahmet Tidiane Diop, 55 ans, parent d’élève. Et de se désoler, «des élèves ne cessent de se côtoyer  dans une multitude d’abris provisoires, dans des écoles qui manquent de clôtures, de tables bancs. Des enfants qui baignent dans un effectif pléthorique, dans un matériel didactique préscolaire malade et dans des locaux vétustes. C’est une situation à la fois désolante et alarmante pour nous parents d’élèves et pour nos enfants.» D’ailleurs, lors du Comité Départemental de Développement  (CDD) qui a été présidé par le préfet de Ziguinchor à la veille de la rentrée scolaire, la communauté éducative à Ziguinchor avait fait le diagnostic de ce secteur mal en point. L’IEF avait ce jour-là décliné des contraintes liées aux infrastructures  et aux mobiliers scolaires. Il avait également mis l’accent sur le manque criard de tables bancs (4.638) et sur l’abondance des abris provisoires (109) dans le département de Ziguinchor où le concept «Ubi Tey Jang Tey» a véritablement buté. C’est se qui fera dire à Aliou Bâ, secrétaire général régional de l’UES que, «le concept a été apprécié mais la mesure d’accompagnement n’a pas été effective à cause d’une situation climatique particulière au niveau de la région où les abris provisoires, dans les écoles, sont conçues avec des tiges de nids.»  Si bon nombre de parents d’élèves, tous les efforts fournis dans l’éducation de leurs enfants ont été piétinés ces cinq dernières années, «nous invitons les autorités académiques à mettre fin à cette situation car, pour nous, la réussite de nos enfants à l’école, dépend en partie des conditions de travail dans leurs établissements», ont-ils soutenu. Si pour l’inspecteur d’académie Ismaila Diouf, des mesures ont été prises pour que le minimum soit disponible pour une bonne rentrée,  «nous accompagnerons le secteur avec nos moyens humains et matériels», avait-il laissé entendre lors de son premier face à face avec la presse.
 
Moussa Diaw
source: http://www.gfm.sn/ziguinchor-le-systeme-educatif-bat-de-laile/