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santéLes Ong ont décidé, à l’occasion du 15ème sommet de la Francophonie, de lancer un appel à la communauté francophone, sur les besoins immédiats pour freiner l’avancée du virus Ebola, mais aussi informer des conséquences déjà causées par cette «situation catastrophique», qui a fait plus de 5 000 morts en Afrique de l’Ouest.

D’après ces acteurs, une crise alimentaire se profile à l’horizon 2015, si le niveau de réaction n’est pas élevé par la Communauté internationale. Ceci est dû au fait que les agriculteurs des zones, affectées par l’épidémie, abandonnent leurs fermes et leurs réserves alimentaires pour se déplacer vers des zones considérées comme plus sûres face à la propagation du virus Ebola. Il y a aussi la disponibilité alimentaire sur certains marchés locaux, perturbée par des restrictions de mouvements, des perturbations de transports ou la peur des commerciaux. «La Fao projette ainsi une pénurie de riz dans les mois à venir», ont révélé les représentants des Ong.

L’économie est aussi affectée par le virus et les conférenciers d’informer que, selon la Banque mondiale, les impacts macro-économiques de la crise feront perdre à l’Afrique de l’Ouest plus de 4 milliards de dollars cette année et 25,2 milliards en 2015. Cette crise, disent-ils, se traduira par une baisse des revenus des ménages, liée par la perte de récoltes, la fermeture temporaire des marchés, les restrictions totales de déplacement et les mises en chômage technique. «La crise est certes surmontable, mais cela nécessite un important investissement en ressources, en efforts et surtout une volonté politique soutenue dans le temps», ont souligné les Ong, définissant l’épidémie Ebola comme étant d’abord «une crise sanitaire».
L’ampleur de l’épidémie a davantage nuit aux systèmes de santé déjà fragiles en Guinée, au Liberia et en Sierra-Leone, qui tentent de se remettre, en reconstruisant les infrastructures, les institutions et les communautés, après avoir subi les effets de la guerre civile. «Le risque est que Ebola porte atteinte à ces progrès et ramène ces pays à 10 ans en arrière voire plus et que ceci a des conséquences dévastatrices sur les enfants de la sous-région», ont mentionné les conférenciers.
Pour relever le volet sanitaire, les Ong proposent aux donateurs, gouvernements concernés et organismes à renforcer à long terme, les systèmes de santé en équipements, former le personnel soignant en santé maternelle et infantile, etc. 
Selon l’Unicef, environ 22% des cas avérés positifs sont des enfants et des jeunes de moins de 17 ans qui sont directement exposés aux effets secondaires causés par la perte de leurs parents ou tuteurs et se retrouvent sans abris. «La protection et l’accès des enfants à l’éducation se fragilisent, augmentant ainsi leur vulnérabilité et les risques auxquels ils sont exposés. En Guinée, 3 700 enfants sont orphelins», ont déclaré les exposants.
Action Aid, Action contre la Faim, Icva, Amnesty international, Oxfam, Plan international, Save the children, Water Aid et World Vision, demandent ainsi aux chefs d’Etat signataires de l’Oif de profiter du sommet pour travailler ensemble à résoudre la crise.

Stagiaires

 

source:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/647-ebola-risque-de-crise-alimentaire-en-2015-dans-la-sous-region-des-ong-invitent-les-chefs-d-etat-convies-a-dakar-a-reagir