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Dans le cadre d’un séminaire organisé conjointement par le Réseau international francophone des Etats de formation de formateurs (Rifeff) et l’Ecole normale supérieure d’enseignement technique et professionnel (Ensetp) qui a mis à contribution plusieurs pays, les autorités universitaires ont décidé de réfléchir sur la mise sur pied, le suivi et l’évaluation d’un plan stratégique d’établissement.

L’approche est à la fois inclusive et participative. Mais surtout, elle veut, à travers le substrat des discussions entre responsables d’établissements du Bénin, du Burkina Faso, de la France, du Niger et du Sénégal, dégager des réponses pertinentes à la mise en place d’un plan stratégique d’établissement pour l’enseignement supérieur dans ces pays. Saliou Diouf, Directeur de l’école normale supérieure d’enseignement technique et professionnel (Ensetp) affiche ses espoirs de «moisson de qualité à partager pour un meilleur devenir de l’institution, en organisant de façon efficiente et efficace, la formation bien améliorée des formateurs compétents, en réponse adaptée aux besoins de l’économie.» 

Il s’agit dans ce séminaire de deux jours, d’améliorer la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur à l’aide de plans ou projets d’établissement. Plus spécialement, il s’agira d’échanger entre pairs sur les expériences de chacun, comparer les avancées réalisées, les difficultés rencontrées et à la fin, mutualiser éventuellement les enseignements pour une plus grande efficacité de la dynamique des pays concernés notamment en vue d’une véritable reconnaissance internationale. 
Lors de la première journée, les travaux seront consacrés à un état des lieux dans les différents pays impliqués. Il sera également question d’aborder les contextes dans lequel le projet est élaboré dans chaque pays mais aussi des relations avec le ministère de tutelle. Lors de la deuxième journée, la concertation portera sur une analyse critique des projets présentés. Cet agenda permettra de voir les bons et mauvais côtés, les avantages et les limites des projets. Pour résumer les enseignements de ce séminaire, une «proposition de poursuite du travail en commun» sera mise en œuvre. 
Pour Raymond-Philippe Garry, Vice président et Délégué général du Réseau international francophone des Etats de formation de formateurs (Rifeff), il s’agit, en présence des responsables d’établissements, de faire de la gouvernance universitaire une priorité, mais aussi de «faire de la Francophonie un espace d’échanges et de mutualisation.» A terme, il y aura la mise sur pied d’un outil de direction, fruit d’un dialogue interne. Olivier Sagna, Directeur général de l’enseignement supérieur et représentant du ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane exprime son point de vue :  «Ce séminaire porte sur une problématique essentielle qui touche à la gouvernance universitaire, à un moment où, la mise en œuvre du système Ldm et les réformes de l’enseignement supérieur qui sont à l’œuvre dans pratiquement tous nos pays ainsi que les nombreux changements qui bouleversent le contexte de l’enseignement supérieur, nous invitent, pour ne pas dire nous obligent à réformer également la gouvernance universitaire.» Pour lui, le Sénégal n’échappe pas à cette dynamique lui «qui met actuellement en œuvre un important projet financé par la Banque mondiale et intitulé ‘’Projet de gouvernance et de financement de l’enseignement supérieur axé sur les résultats’’ (le Pgf-Sup), et qui a organisé en 2013, une Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur, la Cnaes, qui a débouché sur 78 recommandations, toutes acceptées par les autorités politiques.» 
Ces initiatives ont nourri un conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur et la recherche. Dès lors, le Sénégal s’est inscrit dans une logique de prise de mesures pour améliorer la gouvernance de l’enseignement supérieur. Selon Olivier Sagna, la réforme va se poursuivre avec la modification du cadre juridique et réglementaire organisant l’enseignement supérieur avec no­tamment l’élaboration d’une loi d’orientation, l’adoption d’une loi-cadre sur les universités. Dans cet ordre d’idées, il est prévu que les universités sénégalaises soient désormais dirigées par un conseil d’administration, composé pour moitié par des personnes provenant du secteur privé.

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source :http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/862-mise-sur-pied-d-un-plan-strategique-d-etablissement-les-universitaires-se-concertent