SOCIÉTÉ
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

terrorismeL’envoyée spéciale des Nations unies pour le Sahel, Mme Hiroute Guebre Sellasie, a dressé un bilan positif de l’année 2014 dans la recherche de la paix dans la sous-région et dessiné les défis majeurs de l’Onu dans la zone sahélienne pour l’année 2015. Face à Boko haram, qui propage l’horreur au Nigeria, au chaos libyen et à la situation sécuritaire volatile au Mali, il y a encore beaucoup d’efforts à faire.

Elle entrevoit l’avenir du Sahel avec beaucoup d’espoirs. 

 

Même s’il y a beaucoup d’efforts à consentir pour ramener la paix dans cette région déchirée par le terrorisme. L’envoyée spéciale des Nations unies pour le Sahel, Hiroute Guebre Selassie, s’est félicitée du travail accompli au Sahel grâce notamment à la forte mobilisation de la communauté internationale qui a mis sur pied des groupes de contact, des partenaires internationaux. Hiroute Guebre Selassie s’est aussi réjouie de la prise de conscience des leaders de la nécessité de changer de forme de gouvernance dans la région. «Le groupe des cinq pays du Sahel ainsi que les 16 pays du Sahel qui forment le processus de Nouakchott sont à pied-d’œuvre. Des efforts sont réalisés de part et d’autre, particulièrement pour ce qui est de la coopération sécuritaire, l’échange de renseignements, la gestion des frontières dans la bande sahélienne», a-t-elle expliqué. Elle a exhorté les journalistes à en faire autant, à se mobiliser et exercer davantage leur rôle de conscientisation des masses.

Concernant Ebola, elle a salué la régression de la maladie dans les pays affectés de même que les efforts de prévention notés dans les autres pays. Sur les missions fondamentales de gouvernance, de résilience et de sécurité qui lui sont assignées, l’envoyée spéciale de Ban Ki Moon au Sahel s’est dit plus préoccupée par les questions sécuritaires qui, selon elle, «deviennent de plus en plus pressantes».
Par ailleurs, l’Ethiopienne a approuvé la guerre que mène le Président tchadien, Idriss Deby, contre le mouvement terroriste, Boko haram. «Le terrorisme est une menace pour toute l’Afrique, et soutenir les efforts du Nigeria contre Boko haram est tout à fait logique. Le Tchad a réagi naturellement pour se défendre», a-t-elle déclaré. De même, l’ambassadrice de l’Onu au Sahel a trouvé que «les choses pressent, on ne peut pas attendre. Même si la Cedeao a décidé de mettre en place une force régionale, Boko haram fait tache d’huile dans la région et les impacts du mouvement se font déjà ressentir au Cameroun et au Tchad».
Dans ce contexte sous régional tendu provoqué par le chaos libyen, Hiroute Guebre Selassie pense que «le terrorisme» est en train de propager l’insécurité. Elle s’est toutefois gardée de lier la montée de Boko haram à la chute de l’ex-dirigeant libyen Kadhafi. «C’est vrai que la Libye est une menace trop importante, c’est un véritable marché d’armes, mais de là à dire qu’il y a un lien entre Boko haram et Libye, c’est spéculer», dit-elle.
Aujourd’hui, elle espère que la réunion de Genève aboutisse à une paix définitive au Libye. Pour rappel, la réunion qui s’est tenue le 16 janvier dernier avait pour objectif de sortir la Libye du chaos dans lequel elle s’est enfoncée depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Le pays est récemment passé sous la coupe de milices, d’ex-rebelles qui se disputent le pays avec deux gouvernements et deux Parlements, faisant craindre une guerre ouverte.

Attaques contre la Minusma : Hiroute Guebre Selassie inquiète
«Le conflit malien ne s’est pas amélioré. Depuis lors, près de 30 casques bleus sont tués», a déploré la représentante de l’Onu au Sahel. La Minusma est la cible de plusieurs attaques depuis qu’elle s’est établie au Nord Mali. Il y a quelques jours, un casque bleu tchadien a été tué et un autre blessé. «Mais cela ne fera pas de cette mission une mission offensive, c’est une force de protection des civiles et de maintien de la paix et non une force belligérante», a-t-elle affirmé. Selon Mme Selassie, «une pression militaire n’est pas la solution». D’après elle, «ce qui rend difficile la résolution du conflit, c’est qu’il y a des entités, tapies dans l’ombre, qui ne militent pas en faveur de la paix». Elle est cependant heureuse de constater que les pourparlers d’Alger visant à résoudre le conflit aient repris depuis quelques jours. «Le processus de paix au Mali est long et difficile, mais cela ne veut pas dire qu’il piétine. Il faut de la patience, le soutien doit se faire avec beaucoup de doigté», dit-elle.

Stagiaire

 

 

 

Source:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/baisse-de-l-insecurite-dans-le-sahel-l-envoyee-speciale-de-l-onu-rassuree.html