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foncierLeur cri de cœur n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Les habitants de la cité nichée entre Tobago et le supermarché Exclusive de la Vdn reprennent espoir. Après une dizaine de maisons détruites sur les 300 prévues, la démolition des constructions, empiétant sur le domaine aéroportuaire ordonnée par le gouverneur de Dakar, a été suspendue. Des discussions ont été ouvertes hier avec le directeur de cabinet du Premier ministre.

L’espoir vient de la Primature. Le directeur de cabinet du Premier ministre est venu secourir les victimes de la démolition de la Cité Tobago. Après l’orage, un vent d’accalmie souffle sur les maisons nichées près de la cité Tobago et qui sont menacées de destruction. Depuis hier, un silence apaisant règne sur cette partie de la Vdn après un jeudi de tension et d’angoisses. Les Caterpillar, convoyés sur place jeudi pour écraser les maisons empiétant sur le domaine de l’aéroport, ne sont visibles nulle part. 

L’amoncellement des gravas témoigne par contre de la journée d’angoisse qu’ont vécu les habitants. Les malheureux propriétaires de la dizaine de maisons démolies n’ont plus que leurs yeux pour constater les dégâts. Pour les autres, l’espoir pointe à l’horizon. Les démolitions sont suspendues. Le Directeur de cabinet du Premier ministre a reçu hier une délégation des propriétaires et des vendeurs, dirigée par le Diaraf de Ouakam. «Nous avons rencontré ce matin (hier) le directeur de cabinet du Premier ministre. C’est ce que nous voulions hier  (jeudi) : discuter. On attend de ces discussions une issue heureuse», a confié Youssou Ndoye, venu rendre compte aux populations concernées. Dans la maison d’un des plus anciens habitants de cette cité, on se concerte. Dans des échanges apaisés, les propriétaires, qui restent à la portée de l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes discutent de leur avenir. Ils se constituent en collectif pour parler d’une seule voix face aux autorités.

Récupération de la ferraille
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Au-dessus des murs tombés suite à l’assaut des Caterpillar, des hommes armés de gros marteaux, finissent de réduire en poussière les constructions. Dans un équilibre précaire, ils sont occupés à récupérer les ferrailles qui soutenaient les édifices. Etalées sur des pousse-pousse, elles sont destinées à être revendues aux plus offrants. Les squatteurs, qui pullulent dans les cités en construction, refont déjà un retour timide. Dans les nombreux chantiers entamés, c’est presque le désert. Les discussions et chants qui accompagnent habituellement le travail des maçons, ne résonnent plus. Craignant sans doute de voir leurs efforts réduits à néant, les propriétaires ont suspendu les travaux.

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/cite-tobago-la-primature-suspend-la-demolition