JUSTICE
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  Cambérène, la commune qui est le réceptacle de l’essentielle des eaux usées de Dakar n’est pas assainie. Ici, les populations sont obligées de déverser leurs eaux usées dans la rue, ou creuser pour les mettre dedans s’elles ne les jettent pas directement dans la mer. Suffisant pour qu’à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, Mame Amadou Samba, le maire de cette localité, interpelle directement l’Etat pour corriger «l’injustice».  

A l’instar de la Communauté Internationale, la ville de Dakar a célébré hier, vendredi 5 juin, la Journée mondiale de l’environnement. Le thème de cette année est «Sept milliards de rêves, une seule planète, consommons avec modération». C’est le CEM de Cambérène II qui a abrité les manifestations, histoire pour les autorités municipales de Dakar traduit une volonté de sensibiliser les populations à la préservation de l’environnement et à l’écocitoyenneté.

 

Le choix de cette localité par la mairie de Dakar pour célébrer l’événement n’est pas fortuit au regard des nombreux problèmes d’assainissement auquel la commune de Cambérène, qui englobe une cité religieuse du même nom, est confrontée. En effet, cette collectivité locale qui abrite la Station d’épuration des eaux (Step) usées de Dakar n’est pas assainie. Suffisant pour que le maire de la localité dénonce une injustice. 
Mame Amadou Samba en a profité pour faire un plaidoyer auprès des autorités étatiques pour la prise en charge effective de l’assainissement de commune et cité religieuse qui fête son centenaire cette année. «Nous réclamons l’assainissement de Cambérène. La commune de Cambérène n’est pas assainie. Quand on vous dit que Cambérène fête son centenaire cette année, et que Cambérène abrite la Step qui recueille toutes les eaux usées de Dakar, qu’on nous balance, je pense qu’il y a de quoi s’alarmer», s’est-t-il offusqué. 
 
Et de renchérir: «nous payons la taxe sur l’assainissement à travers nos factures. Cambérène a cédé ses terres pour abriter la station d’épuration, Cambérène recueille les eaux usées à travers sa plage. Et, Cambérène ne sait pas quoi faire de ses eaux usées. C’est ça le problème. Nos eaux usées, nous les déversons dans la rue. On creuse pour les mettre dedans ou bien on les jette directement dans la mer à l’état brut alors qu’il y a un centre d’épuration où les eaux (usées) des autres sont traitées avant d’être balancés dans la mer. Vous voyez un peu l’injustice», a-t-il déploré.

SOURCE.:http://www.sudonline.sn/c-est-une-injustice-il-y-a-de-quoi-s-alarmer_a_24798.html