Biens mal acquis
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La traque des biens supposés mal acquis revêt des tournures inattendues, par les temps qui courent. En effet, des sources bien au fait de ce dossier nous ont mis au parfum de l'audition d'une dizaine de directeurs généraux de banque et d'institutions financières, dans ce cadre.

En effet, selon nos interlocuteurs, la Division des investigations criminelles (DIC) a reçu mission de briefer ces derniers sur la nécessité d'empêcher que tous ceux qui ont été interpellés dans ce dossier de la traque des biens supposés mal acquis puissent désormais utiliser les comptes qu'ils détiennent dans leurs banques respectives.

De l'avis de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) et de son procureur spécial Alioune Ndao, il est inadmissible que des personnes soient soupçonnées de détenir des biens mal acquis et qu'elles puissent continuer à en jouir, même en étant dans les liens de la prévention. Ce, naturellement, de façon assez bien camouflée.  

SOURCE : http://www.enqueteplus.com/content/traque-des-biens-mal-acquis-la-dic-demande-%C3%A0-une-dizaine-de-dg-de-banque-de-geler-les-avoirs


S’exprimant sur la RTS, le ministre de l’Enseignement supérieur a estimé que le ministère de l’Économie et des Finances et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à travers la Direction des bourses, ont fait leur travail. Et qu’Ecobank avait quatre jours pour payer, mais elle a accusé du retard. ''Hier (Ndlr : mercredi 21 mai), Ecobank a annoncé à travers des SMS et des mails qu’elle allait payer les bourses aujourd’hui (NDLR : jeudi 22 mai). Les responsables des étudiants étaient bien informés.

Je crois que c’est assez incompréhensible qu’au moment où ils savaient que les bourses allaient être payées qu’ils lancent des actions de ce type, particulièrement se retourner sur des structures qui sont là pour les servir''. Alors que, dit-il, des efforts ont été faits par l’État et le Coud pour créer un environnement favorable de travail au niveau du campus social. ''L’État a investi beaucoup d’argent'', conclut-il.

Par rapport à la violence, le gouvernement a pris toutes les mesures pour l’éradiquer complètement dans l’espace universitaire, dit-il.

Seydina Bilal DIALLO 

SOURCE:http://www.enqueteplus.com/content/retard-dans-le-paiement-des-bourses-marie-teuw-niane-renvoie-la-balle-%C3%A0-ecobank


 

Les affrontements de ces derniers jours entre étudiants et forces de l'ordre se sont surtout soldés par le saccage de la Direction du Coud. Un acte qu'Abdoulaye Sarr Diouf qualifie de barbarie avant d'appeler le gouvernement à prendre ses responsabilités.

 

11 heures, à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), les rayons du soleil ont fini d’illuminer les artères de l’université qui a des allures de champ de bataille. Au milieu des pierres, des troncs et des barrières de fortune trône un bâtiment blanc à moitié calciné. Fenêtres et portes cassés, traces de fumée sur la façade, la Direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) porte les stigmates de l’acharnement des étudiants.

A l’intérieur, rien n’a échappé à la fureur des assaillants. Le sol est jonché de papiers relatifs à la documentation administrative, de matériels informatiques d’accessoires de bureau détruits, de tables et de vitres brisées. Venu, hier, constater les dégâts, Abdoulaye Diouf Sarr, directeur du COUD, a dit toute son ‘’indignation’’ face à ce qu’il considère comme de la ‘’barbarie’’.

''Je suis choqué par ce saccage indescriptible du secrétariat et du bureau de mon adjoint. Je suis animé par un sentiment de désolation et de tristesse. Nous comptons demander à l’État de situer les responsabilités sur cette affaire’’, déclare-t-il.

Et Ousmane Diagne, délégué du personnel, de lui emboîter le pas en condamnant surtout l’agression d’un agent du COUD qu’il qualifie ‘’d’inadmissible''. Nous sommes solidaires des étudiants, mais nous n’accepterons pas que nos agents soient victimes de violence gratuite. Ainsi, nous avons décidé d’arrêter le travail pendant 48h afin d’évaluer la situation qui sévit actuellement au niveau de l’université’’, affirme-t-il, les yeux rivés sur ce désordre indescriptible, témoin de la virulence de l’assaut qui a mis sans dessus dessous la Direction du COUD.

Les yeux hagards, le regard triste face à ce spectacle désolant, cet employé du COUD qui a voulu garder l’anonymat déplore une attaque inutile qui ne sert en rien les intérêts des étudiants. ‘’Nous comprenons leurs revendications. Mais en s’attaquant au COUD, ils s’attaquent à leurs propres intérêts. Car cette structure n’a d’autre but que d’être à leur service‘’, fulmine l’employé qui peine à masquer sa colère.

Au delà de la destruction des biens matériels, c’est le coût psychologique que le directeur du COUD dénonce : ''il faut mettre fin au cycle de la violence qui secoue l’UCAD'', décrète Abdoulaye Sarr Diouf. Qui appelle l’État à prendre des dispositions idoines, pour sécuriser les agents du Centre universitaire de Dakar et le campus social. Surtout que le COUD n’est pas comptable des revendications des étudiants concernant les bourses et les masters. Du coté des étudiants, on fustige ces événements qui nuisent à leur l’image et desservent leur cause.

Mamadou Makhfouse NGOM 

source:http://www.enqueteplus.com/content/affrontements-luniversite-le-coud-victime-de-la-fureur-des-%C3%A9tudiants