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Salem Nefzi, de nationalité tunisienne, 36 ans, et son co-accusé Salah Ben Hussein Touil ont été condamnés hier à 10 ans de travaux forcés pour trafic international de cocaïne.

Salem Nefzi, de nationalité tunisienne, 36 ans, a comparu hier pour la deuxième fois devant le juge pour trafic international de cocaïne. Condam­né pour la première fois pour ce même chef d’accusation en 2009, ce marié et père de deux enfants avait adressé une correspondance au juge d’instruction en 2011 pour dénoncer la participation de son co-accusé, Salah Ben Hussein Touil, qui était en liberté. 
Salem Nefzi vivait en Gambie avec sa famille. 

De là-bas, il a été mis en relation avec le Nigérian Douzi vivant à Dakar et pour qui il devait travailler s’il voulait gagner beaucoup d’argent en peu de temps. Ainsi, il quitta la Gambie pour Dakar, d’où il s’envolera pour le Brésil par les frais et recommandations de son patron, Douzi, pour y chercher de la cocaïne et l’acheminer à Dakar. Il sera interpellé par les éléments de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), le 16 juillet 2009, à l’aéroport international  Léopold Sédar Senghor en provenance de Sao Paulo, au Brésil. 
Soupçonné par les éléments de l’Ocrtis, il a été soumis à des tests urinaires puis à une radiographie qui ont révélé la présence de boulettes dans son abdomen. Avec une assistance médicale, le suspect a expulsé 59 boulettes de cocaïne et une autre dans les locaux de l’Ocrtis où il a été conduit à sa sortie de l’hôpital. Soit 60 boulettes de cocaïne d’un poids de 360 g.
 
Le 2ème accusé : un homme d’affaires à l’abri du besoin 
Contrairement à son accusateur, Salah Ben Hussein Touil, né en 1961 à Pikine de père tunisien et de mère sénégalaise, est un homme d’affaires, à l’abri du besoin. Salah, déjà inculpé pour escroquerie et trafic de drogue, a été nerveux durant son procès. L’homme a nié en bloc les accusations de son compatriote selon lesquelles il est complice dans cette affaire de trafic de drogue international. En effet, Salem Nefzi l’accuse d’être son complice, notamment le premier receleur de sa marchandise. «Il est mon intermédiaire. La marchandise que je transportais était destinée à un Nigérian du nom de Douzi, mais je devais la remettre à Salah qui se chargera de la remettre, à son tour, à Douzi, qui m’a commandité la drogue et qui m’a remis le billet aller-retour Dakar-Sao Paulo. A mon arrivée, quand je suis sorti de l’avion, Salah a été la première personne à m’appeler sur mon téléphone. Mais quand j’ai été arrêté par la police, il n’a plus voulu décrocher (son téléphone)», a expliqué Salem devant la barre. Une partie de cette déclaration a été con­tes­tée par Salah. Cependant malgré ses dénégations, Salah B. H. Touil a été reconnu coupable de complicité dans un trafic de cocaïne international. Il écope au même titre que son co-accusé de 10 ans de travaux forcés et de 54 millions de francs de dommages et intérêts.

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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7101-cour-dassises--la-drogue-envahit-le-role