Éducation / Formation
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Le Grand cadre des syndicats de l’enseignement a tenu hier un sit-in devant les locaux du ministère de l’Education nationale, dispersé par les Forces de l’ordre, pour dénoncer la violation de la procédure de stage qui empêche à certains enseignants de progresser dans leur carrière. Le Grand cadre informe qu’il est prêt à engager un bras de fer avec Serigne Mbaye Thiam afin d’obtenir la satisfaction de ses revendications.

La pacification annoncée de l’environnement scolaire et entonnée lors des Assises nationales de l’éducation et de la formation, tenues le 28 et 29 août dernier, fait déjà face à une première crise. Et elle est sérieusement hypothéquée.  Alors que la rentrée des enseignants est fixée au 29 septembre, les remous commencent à se sentir  dans le secteur de l’éducation. 

Le Grand cadre des syndicats de l’enseignement était en sit-in hier devant le ministère de l’Education nationale pour fustiger la violation du droit à la mobilité professionnelle de certains de leurs collègues qui réussissent à certains concours de la Fonction publique. Et d’après eux, ils ne bénéficient  pas encore d’une mise en position de stage. Le coordonnateur du Grand cadre, Mamadou Lamine Dianté, n’a pas manqué de déplorer l’attitude de Serigne Mbaye Thiam. «Nous étions devant les locaux du ministère de l’Education nationale pour dénoncer la gestion calamiteuse de ce département par le ministre Serigne Mbaye Thiam.  Le mouvement national a été mal géré cette année. Il y a aussi une violation de la procédure de stage. Norma­lement, quand des enseignants quittent une région pour venir à la Fastef faire leur formation, à la fin de ce stage, ils doivent être mis dans une position de stage pour qu’ils puissent progresser dans leur carrière», a-t-il fait savoir au bout du fil. 
La manifestation a été certes dispersée par les Forces de l’ordre mais les syndicalistes ne comptent pas désarmer pour infléchir la position du ministre de l’Educa­tion. Mamadou Lamine Dianté et ses camarades envisagent de continuer la bataille afin d’obtenir gain de cause. «Nous allons nous réunir pour informer les enseignants et engager le bras de fer. Tant que ce Monsieur (Serigne Mbaye Thiam) sera à la tête du ministère, nous allons engager le bras de fer avec lui», a-t-il annoncé. En d’autres termes, le Grand cadre réclame le départ de Serigne Mbaye Thiam. Ce qui constitue déjà les germes d’une crise à l’aube de cette année scolaire. 
Au-delà de la mauvaise gestion du mouvement national, le coordonnateur du Grand cadre dénonce également la remise en cause de certains acquis. A l’en croire, le ministre de l’Education nationale a dissout la Commission de gestion démocratique (des carrières) qui participait à la stabilité du secteur. Dans la même veine, il fustige la décision prise par le ministre de fixer la rentrée des enseignants et du personnel administratif au 29 septembre prochain. Selon le syndicaliste, cette mesure est une violation flagrante des dispositions de la loi qui délimite le calendrier scolaire du 1er octobre au 31 juillet. «C’est un acte de provocation et de diabolisation du corps enseignants. Nous allons être conformes avec la loi, nous ne rejoindrons pas les classes avant le 1er octobre», a-t-il conclu. 

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7286-bras-de-fer-entre-le-ministre-de-leducation-et-le-grand-cadre--rentree-des-clashes