Magal Touba
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C’est aujourd’hui que la communauté mouride célèbre le Magal commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Touba, la capitale du mouridisme, a renoué avec l’affluence populaire qui caractérise ce grand événement religieux. Le centre névralgique qui ceinture la grande mosquée et polarisant la quasi-totalité des sites emblématiques est pris d’assaut par les pèlerins qui, par grappes, se dirigent vers ces lieux pour sacrifier au rituel de la Ziarra. Le Magal 2010 est marqué également par la présence de nombreuses délégations étrangères dont entre autres celle du Kosovo, du Burkina Faso et du Nigeria conduite par le khalife général des Khadres de ce pays.?

COMMÉMORATION DU DÉPART EN EXIL DE AHMADOU BAMBA : Origine et sens d’une célébration

SénégalLe grand magal de Touba est toujours l’occasion pour des millions de fidèles mourides de converger vers la ville sainte pour assister à ce jour de salut. Bref rappel du sens et l’historique de cette célébration religieuse.

 

« ?Ceux qui partagent avec moi les mêmes aspirations, venez me rejoindre en ce jour pour rendre grâce à Dieu des bienfaits qu’il m’a offerts », avait dit Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme, parlant de la date de son départ d’exil de sept dans la forêt équatoriale de Mayombé, au Gabon. En effet, Khadimou Rassoul (Serviteur de Dieu) contrairement à d’autres, considérait que ce jour marquant le débuts de pénibles épreuves pour lui?est aussi le jour où le Tout-puissant l’élève dans le grade plus élevé de ses serviteurs après avoir exaucé tous ces vœux, notamment d’œuvrer pour l’Islam et son peuple.? C’est pourquoi il?a?considéré le 18 septembre 1895, qui?correspond au?18 du mois lunaire de Safar, comme « ?un jour de salut ».?

« ?C’est Cheikh Ahmadou Bamba?qui a recommandé à ceux qui étaient présents à ses côtés de célébrer le jour du magal. Parmi eux, il y avait ses enfants, Serigne Mamadou Moustapha, le premier khalife, et Serigne Fallou, le deuxième. Il leur a demandé qu’à chaque fois que ce jour arriverait?d’être présents à Touba et qu’ils offrent des réjouissances, qu’ils récitent le Coran et les khassaïdes?parce que la gloire qu’Allah?lui a été donnée, il l’a?eue ce jour-là », a?rappelé récemment Serigne Bara Falilou,?khalife général des mourides sur Rfi.?

Ainsi, ce jour de grâce revêt un cachet particulier chez les mourides qui?ne cessent de le célébrer selon les modalités fixées par Serigne Touba lui-même.? En effet, le fondateur du mouridisme, qui est à l’origine de la?célébration du 18 Safar?comme on dit dans hagiographie mouride,?avait aussi?recommandé aux disciples de lire le Coran, les khassaïdes et de faire des zikr (invocations du nom de Dieu). Aux origines, chacun célébrait le magal?chez lui?en immolant un mouton ou en faisant des repas copieux.? C’est avec le deuxième khalife général des mourides que l’idée de rassembler tous les mourides à Touba est venue et qu’a débuté la?célébration du magal?dans sa forme actuelle. De cette démarche sans précédent est sans doute née la ville sainte de Touba?qui est devenue la deuxième agglomération la plus peuplée après la capitale, Dakar.

Source : LE SOLEIL