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Depuis un certain temps au Sénégal bon nombre d'activistes et d'organisations se sont levés pour dénoncer cette cruautéinfligée aux Palestiniens par les Israéliens; àtravers des débats, des marches, et symposium....Cependant certains parmi eux pour des intérêts cachés tentent de créer l’amalgame afin de pousser le Sénégal àrompre ses relations diplomatiques avec Israël. A mon avis il serait prématuréde prendre une telle décision.                                                  

Oùsont les autres pays membres de l'OCI ? Les puissances internationales; les Nations Unies; l'Union Européenne; l'Union Africaine; la Russie et les Etats Unisen particulier? Ils sont tous encore enfermés dans un mutisme coupable que ni l'Afrique ou le Sénégal ne dénoncent et on veut pousser notre Etat às'en prendre ouvertement àIsraël. Et pire, certains  développent des discours dangereux du genre" le Sénégal doit au nom de l'islam s'allier àl'Iran pour éradiquer Israël de la carte mondiale". Et pourquoi l'Etat du Sénégal ne s'était pas autant indignéquand l'Irak de Saddam ou la Lybie de Kadhafi étaient bombardés par les occidentaux pour une main mise sur leurs ressources naturelles?     

                                                       

Nous avons vu les ambassadeurs respectifs de la Palestine et d'Israël en point de presse expliquer chacun àson niveau sa version du conflit. Alors est ce  que le Sénégal doit trancher aussitôt et dire qui est coupable et qui ne l'est pas?

A  mon avis ce n'est pas son rôle de trancher en tant que juge non mandatéàla place de la juridiction internationale (ONU); mais le Sénégal devrait plutôt tenir compte de ses intérêts; analyser profondément la situation puis se concerter avec d'autres pays avant de réagir.                                  

Par conséquent le Sénégal ne devrait pas accepter de servir de bouclier àla communautéInternationale pour la résolution de cette crise Israélo-palestinienne qui s'avère très complexe...

En réalitéla nuance que beaucoup ne décryptent pas, c’est la différence entre crise politico-religieuse et crise politico-spirituelle. La plupart des activistes Sénégalais se limitent àdire qu'il s’agit d'une injustice envers des musulmans pour en faire un conflit strictement religieux, ce qui est faux et dangereux; n'oublions pas que parmi les palestiniens nous avons aussi des chrétiens et des non-croyants. Mais aussi n'oublions pas que Jérusalem est un lieu saint autant pour les chrétiens, les musulmans et les Juifs.                                                           Nous savons tous que les bombardements d'Israël sur la Palestine constituent un rapport de force non équilibréet nous devons tous nous indignés pour cela mais aussi dénoncer énergiquement cette attitude inhumaine oùdes pauvres innocents sont sacrifiés.

Par ailleurs force est de reconnaitre que ce conflit Israélo-palestinien ne date pas d'aujourd’hui. Combien d'accords de paix ont étésignés entre les deux peuples depuis plus d'un siècle? On ne peut également occulter l'aspect spirituel du conflit car les Ecritures Saintes nous révèlent  que "les juifs vont beaucoup souffrir, seront dispersés et déportés avant d'arriver àla terre promise (Jérusalem) mais une fois installés ils ne connaîtront pas une paix durable jusquàla fin des temps."

Pourquoi les Chefs religieux au plus haut sommet (le Pape et des Imams du monde)se focalisent plus sur la prière et la réconciliation plutôt que sur toutes autres approches en ce qui concerne la résolution de ce conflit Israélo-palestinien qui perdure?

L'Etat du Sénégal devrait-il agir seul au profit de la communautéInternationale pour jouer au héro ou devrait-il appeler les autres pays épris de justice às'unir àtravers des stratégies concertées pouvant faire pression sur la communautéInternationale pour amener Israël et le Hamas àchanger de comportement au profit des deux peuples.

Pour des enjeux géostratégique et géopolitique, l'Etat du Sénégal devrait savoir raison garder pour participer avec sagesse àla résolution de ce conflit et des autres conflits africains et reste du monde.

En tant que citoyens soyons lucides et non passionnés puis engageons-nous pour le combat de la justice et de la dignitéhumaine et non pas pour une lutte partisane et religieuse. Et un tel combat doit commencer chez nous ici au Sénégal d'abord oùl'impunitéet la justice partisane constituent une plaie saignante de notre pays, sans oublier le scandale récent au sein de la gendarmerie liéau conflit de la Casamance que nous cherchons àrésoudre depuis belle lurette; ou encore les violations des droits sociaux et économiques de nos populations qui ne préoccupent guère nos gouvernants.

Denis NDOUR

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