C’est avec beaucoup de peine et une profonde tristesse, que nous avons appris la mort de l’étudiant Bassirou FAYE affectueusement appelé Bachir suite aux affrontements entre étudiants et forces de l’ordre le Jeudi 14 Août 2014. Ils ont manifesté le plus normalement du monde pour réclamer leur dû. Les forces de l’ordre ont tiré et tué, ce qui est sérieux et grave.
Depuis quelque temps, la présence des forces de l’ordre dans l’enceinte de l’université et leur provocation n’a cessé de créer des problèmes entre policiers et étudiants. Et la mort de Bassirou FAYE est venue mettre à nu les conditions d’insécurité vécus quotidiennement par les étudiants, qui la plupart du temps esquivent pour ne pas leur donner l’occasion de verser dans l’affrontement.
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Tirer en plein visage sur un étudiant est un acte inhumain, et d’une laideur inqualifiable que le mouvement des étudiants de BES DU ÑAKK déplore avec la plus grande énergie.
L'utilisation excessive de la force est inadmissible. Rien ne justifie de telles pratiques dans l’espace universitaire.
Réformer ne veut pas dire réprimer.
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Le temple du savoir ne doit pas être un champ de bataille ou un camp d’entrainement pour les forces de l’ordre. Il est de la responsabilité de l’Etat d’y créer une atmosphère sereine propice à l’acquisition de connaissances dont la jeunesse a tant besoin
Les réformes universitaires doivent être l’objet d’un dialogue franc et sincère entre le collectif des étudiants, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) et le Ministère de l’enseignement supérieur afin d’aboutir à une solution de sortie de crise. En aucun cas, le dialogue sourd et le mépris n’ont leur place dans ces conditions.
La responsabilité civile du gouvernement est engagée et le mouvement BDN exige qu’une enquête soit immédiatement diligentée pour situer les responsabilités et prendre les sanctions nécessaires. Ce qui s’est passé à l’université est très grave. C’est une récidive à l’assassinat de balla gaye dont les coupables courent
Nous demandons au Président de la République et au Premier Ministre d’en dégager toutes les conséquences nécessaires pour un retour à la normale de la situation à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Nous réclamons également la prise en charge des blessés et le départ imminent des forces de l’ordre des campus.
Le mouvement BES DU ÑAKK, par notre voix, présente ses condoléances à la famille du défunt et à toute la communauté universitaire.
Il était venu dans le but d’approfondir ses études en Mathématiques et Sciences Physiques et décrocher des diplômes, il s’en est allé avec une balle.
Puisse Allah SWT, dans sa miséricorde, sa grandeur et dans sa sagesse infinie, accueillir notre frère et ami dans son paradis céleste en compagnie des saints martyrs.
Le Mouvement des étudiants de Bes Du Nakk
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