Le dernier coucou d'Air Sénégal est cloué au sol en Casamance, à la suite de nombreuses avaries qui le rendaient inapte à la navigation Au plus mal et malgré tout, la compagnie pourrait trouver un partenaire stratégique au pays de l'Oncle Sam.
La situation d'Air Sénégal est désespérée : le dernier coucou en vol est désormais maintenu au sol, pour des raisons de sécurité, et les pourparlers pour trouver un partenaire stratégique ont échoué. Les majors approchés font encore la moue (Turkish Airlines, Air France, Qatar Airways ou encore South African Airways) et, avec l'absence de perspectives immédiates, la compagnie sénégalaise a du plomb dans l'aile, et même la trouée vers les Lieux Saints n'ouvrent pas le ciel des espoirs.
En effet, la compagnie retenue pour assurer le transport des 10.500 pèlerins sénégalais à La Mecque ne pourrait encore une fois que se tourner vers Air Europa pour une opération qui ressemble fort à un bouche trou, la compagnie en restructuration devant chercher plus à s'en sortir avec un partenaire stratégique pour sa recapitalisation que par des opérations désespérées et sans lendemain.
Dans cette perspective, les autorités sénégalaises pourraient prendre langue avec un opérateur américain avait proposé une solution originale aux premiers jours de l'alternance ; nos amours marocaines avaient entrainé une remise à flot de la piste yankee pour les beaux yeux d'une princesse alaouite, première étape vers la dynastie supposée.
Un projet de l’État du Sénégal existe en effet depuis 2002 et une flotte proposée à la République, dans le cadre de l'arrêté N° 008211 du 31 décembre 2002.
Par arrêté N° 008211 du 31 Décembre 2002, M. Mamadou Seck, ministre des Infrastructures, de l'Equipement et des Transports, signait un agrément en faveur de la société "African Wings Airlines" (AWA) comme société de transport régulier et non régulier un projet et l'autorisation à effectuer du transport de personnes et de marchandises.
La société "Awa" ( au nom bien sénégalais, mère de l'Humanité) s'installait alors au 97, avenue Peytavin, immeuble Saim Kébé, et s'inscrivait sous le registre de commerce et du crédit immobilier n° 2001 B 376. Un directeur général est nommé pour le Sénégal en la personne de M. André Viljoin, précédemment directeur général de la... South African Airlines.
Dans la même foulée, la société "AWA" recevait son permis d'exploiter du directeur de l'aviation civile, Mme Aminata Diop Sall, le 13 janvier 2002, sous le n° 00048, en conformité avec les normes et pratiques recommandées par l'OACI et le permis couvrait une durée de six mois renouvelables à partir de la date de signature, sous réserve que les conditions ayant conduit à sa délivrance restent inchangées.
Puis, coup de théâtre, fréquent sous le ciel des tropiques : le ministre de Transports et la directrice de l'aviation civile signent, le 17 mars 2003 à Casablanca, un contrat d’exclusivité pour Air Sénégal international, assorti des droits de trafic attribué deux mois auparavant à "AWA". Déjà, Us § 1.450.000 avaient été investis dans le projet.
Aujourd'hui, le Sénégal a en charge de faire flotter son drapeau national dans le ciel du transport aérien, quelle que soit l'appellation qui sera choisie, en particulier "Air Téranga" ou autre.
Les responsables de la société "Awa", pas rancuniers pour un sou, sont toujours désireux de servir le Sénégal. Des correspondances échangées en mars 2009 reprenaient les choses en l'état ; des rencontres en terre américaine, à l'occasion de séjours des autorités sénégalaises, avaient abouti à des invitations au Sénégal.
Aujourd'hui encore plus qu'hier, les responsables de la société de navigation (1) restent dans les mêmes dispositions, surtout avec une flotte gracieusement mise à la disposition de l’État, avec la seule condition que le Sénégal s'engage dans une nouvelle compagnie avec, comme apport, ces droits de trafic (maintenance, hangar, main-d'œuvre, location des avions, réservation, etc, au Sénégal même).
La compagnie doit être sénégalaise, défendant les droits du secteur privé sénégalais et exerçant des activités cargo, trafic régional et long courrier. Panafricaniste, la compagnie demandait l'appui auprès du Mali et de la Côte d'Ivoire pour une solution profitable à tous sur le long terme pour amener principalement Air France à accepter le code share équitable sur l'aéroport Charles de Gaulle. Une carte du trafic était jointe à la lettre d'intention et le business plan ne nécessiterait que quelques retouches, éventuellement.
______________________
(1)Voici l'adresse de départ.
Alexander Yamandou,Président-Directeur-Général de AWA USA LLC,
17 State Street, New York-NY-10004 USA
tél : 00 1 212 405 1080, ext 1711, Fax 00 1 212 405 1081
sites : www.pathembodj.com ; blog : http ://koccbarmafall.skyrock.com