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L’Association de recherche en éducation pour le développement (Ared), en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, est en train d’expérimenter un programme bilin­gue dans trois Inspections de l’éducation et de la formation. Il s’agit de Dakar, Kaolack et Saint-Louis. Lors de la cérémonie de clôture hier à Mbodiéne d’une rencontre axée sur l’introduction des langues nationales dans notre système éducatif, Awa Kâ Dia, chargée des programmes en éducation d’Ared, a justifié la pertinence de cette expérimentation. «On a remarqué que, depuis un certain temps le niveau des élèves, est en train de baisser. Et les experts sont unanimement d’accord que cette situation peut être liée à la langue d’apprentissage des enfants», expose Mme Dia.

Ce constat justifie la mise en place de nouveaux mécanismes pour rehausser le niveau des apprenants. «C’est pourquoi Ared, qui œuvre pour une Afrique ou toutes les communautés bénéficient, de manière équitable et durable, d’une éducation de qualité basée sur les langues nationales a initié ce projet pour aider le gouvernement du Sénégal dans la recherche de la qualité pour son système éducatif, surtout pour l’école primaire», ajoute-t-elle.
Cette expérimentation, basée sur l’utilisation des langues nationales dans les enseignements/apprentissages, a dans un premier temps donné des résultats probants avec des rendements scolaires appréciables salués par les partenaires et les techniciens du ministère de l’Educa­tion. Aujourd’hui, il est enseigné dans 114 classes dont 100 au cours préparatoire, huit au cours élémentaire première année et six au cours élémentaire deuxième année, dans neuf inspections de l’éducation et de la formation (Ief) des trois Inspections d’académie du Sénégal (Kaolack, Saint-Louis et Dakar).
Pour le moment, les langues natio­nales dispensées dans ces classes sont le wolof et le pulaar. L’initiative pourrait s’étendre à d’autres langues codifiées. La mise à l’échelle sera opérationnalisée par l’ouverture de plusieurs autres classes pour densifier le réseau des écoles bilingues et faire bénéficier plus d’enseignements de meilleure qualité aux élèves «En commençant l’apprentissage par les langues nationales, l’enfant apprend mieux et plus vite. Et nous pensons qu’en apprenant uniquement par la langue nationale encore, il apprendra mieux et plus vite», espère  Mme Dia

Correspondant

source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/30511-introduction-des-langues-maternelles-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%A9l%C3%A9mentaire--le-wolof-et-le-pulaar-exp%C3%A9riment%C3%A9s-dans-114-classes