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Kemi SEBAKemi SEBA, leader panafricain malgré lui, disait, répétait et promettait qu’il retournerait un jour sur la terre ensemencée par les cordons ombilicaux de ses aïeuls. Mais, peut-être parce que ces cris s’écrivaient en terre française, à la plume blanche, parce qu’il y revendiquait opiniâtrement des droits qu’il croyait jusque-là applicables sur le sol d’autrui, et pour bien d’autres raisons évidentes, personne ne le croyait vraiment. Comment pouvait-il en être autrement ?

Nombre d’Africains, nés ou vivant dans l’Hexagone, continuent de croire au rêve d’intégration dans les sociétés occidentales, alors que celles-ci affichent à leur égard, de plus en plus, et sans scrupule, un racisme inouï et continu, et cela, avec la bénédiction de leurs lois discriminatoires et de leurs dirigeants politiques à genoux devant d’autres minorités fortement constituées, qu’Alain SORAL désigne par le vocable de « minorités agissantes ». 

C’est à juste raison donc, que  Kemi SEBA « signe » son grand retour sur le Continent qui porte le sang de ses ancêtres, alors que beaucoup d’Africains, vivant sur le « Continent noir », restent fascinés par les pays du monde blanc, au point de prendre des risques vésaniques pour émigrer et fuir leur « vie misérable », vie qu’ils auraient pu changer, transformer, améliorer par la détermination et des sacrifices du même ordre que les risques pris, quand il s’agit de « s’évader » de leur Afrique.

Obnubilés, outre mesure, par l’émerveillement architectural, infrastructurel, économique ou financier, voire attirés par  un Eldorado qui n’est que le fruit, très souvent, d’une vue de leur esprit, ils préfèrent le fantasme à la réalité.  Kemi aura une longueur d’avance sur eux, bon gré mal gré, puisque, ayant déjà vécu le mépris racial, il demeure attaché à ses convictions « supra-négritudiennes », et, par ailleurs, respecte sa parole donnée, tel un vieux sage africain. C’est ainsi que depuis deux ans, il a déposé ses baluchons au Sénégal, en vue d’appeler ses sœurs et frères résidant en Afrique et ceux de la diaspora à s’investir pour leur Continent. Pépinière de cette révolution, mais également praxis du panafricanisme véritable, le choix du Sénégal n’est pas fortuit.

Compte tenu de sa légendaire pratique de la démocratie et de l’engagement historique de ses illustres intellectuels, à l’instar du panafricain Cheikh Anta DIOP, le Sénégal devenait ainsi, un terreau fertile à l’implantation de « la pépinière de l’enracinement », selon l’expression de Kemi SEBA. Prédicateur et penseur rénovateur, Kemi  tient à réaliser la gageure d’un départ nouveau de l’homme africain, affranchi de ses complexes. Pour y parvenir, il se convainc de la nécessité du passage de l’idéologie panafricaniste au panafricanisme concret, réaliste et réalisable, c’est-à-dire l’auto-détermination d’une Afrique qui se pense par elle-même et pour elle-même, grâce à ses hommes et femmes du Continent, mais aussi de la diaspora.

Kemi, à tous tes amis patriotes de l’Hexagone, comme SORAL et le député Belge Laurent LOUIS, nous disons « marxiennement », « unissez-vous ! » La dissidence patriotique vivra et triomphera.

 

AUTEUR : Le Sociologue Rebelle University of Bayla

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