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Devant la communauté du graffiti réunie hier au Cercle de la Rade, Google a paraphé un partenariat avec le groupe Doxandem squad par le biais du projet Street Art.  L’objectif de ce dernier est de découvrir les œuvres des «graffeurs» au plus grand nombre, mais aussi de garder une trace de cet art par essence éphémère.

Lancé en juin 2014, le projet Street Art de l’Institut culturel de Google prend de l’ampleur. Depuis hier, il s’est ouvert à l’inscription ou dessin gravés ou griffonnés sur un mur, plus connus sou le nom de graffiti. Devant les adeptes de cet art, la société américaine a signé un partenariat avec Doxandem squad, un groupe qui s’active depuis 1994 dans le graffiti. Le but du projet est de préserver cet art, d’inviter les internautes à découvrir son histoire et ses artistes. Responsable de Google en Afrique francophone, Tidiane Dème pense que ce partenariat va beaucoup apporter à la promotion du graffiti. Il déclare : «C’est un projet pour préserver et diffuser sur la plateforme Google, l’art urbain dakarois. Nous l’avons réalisé avec un groupe d’artistes qui s’appelle le Doxandem squad.»

Au-delà de promouvoir cet art, le projet tente également, selon ses responsables, de montrer à la face du monde, la culture sénégalaise. D’ailleurs, Dakar est la première ville africaine à accueillir le projet Street Art. L’appétit venant en mangeant, Tidiane Dème renseigne que ses équipes vont investir d’autres secteurs artistiques comme les musées. Toutefois, le caractère éphémère des œuvres du «graffeur» a fait partie des raisons de l’existence de la collaboration entre Google et Doxandem squad. «Dans le cadre urbain, ce que font les graffeurs est très important mais en même temps très éphémère. Ils mettent leurs œuvres, ensuite les murs se dégradent. Ce partenariat est une seconde opportunité de vie à ces œuvres-là», a indiqué M. Dème. 
Dans le rang des artistes qui exposent le long de l’esplanade du Cercle de la Rade, on affiche la mine heureuse. Athibou Diallo est le coordonnateur de l’Association graffi-santé. Pour lui, ce projet leur offre une protection des œuvres des graffeurs. «C’est un projet qui met en valeur des œuvres d’art qui sont faits au Sénégal. Le projet apporte de la visibilité aux graffitis sénégalais au niveau international mais aussi il permet aux artistes, d’avoir un support de stockage de données personnelles et artistiques qu’ils peuvent utiliser à tout moment. Bref, il protège le patrimoine de l’artiste. Par exemple, les photos ne sont pas téléchargeables. On peut aller visiter l’exposition numérique mais on ne peut pas la télécharger pour la garder», s’est-il félicité. Sa consœur, Dieynaba Sidibé alias Zénix, estime quant à elle, que «c’est un grand pas pour la culture urbaine parce que le graffiti est le côté visuel du hip-hop. Et cela nous permet d’extérioriser et de montrer nos œuvres».
Pour rappel, le projet Street Art est une galerie en ligne regroupant plus de 10 000 œuvres de rue du monde entier.

source :http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/partenariat-entre-le-projet-street-art-et-doxandem-squad-google-se-lance-dans-le-graffiti