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Le Cadre unitaire et syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems), en compagnie du Saes, du Sudes et du M23, a marché, hier, pour  revendiquer un meilleur traitement des enseignants.

Alignés en colonnes de 10 à 12 personnes, les enseignants affiliés au Cadre unitaire et syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) ont déversé hier leur colère dans la rue. De la Fastef au Rond-point Jet d’eau, ils agitent des pancartes, des brassards rouges, pour dénoncer la situation actuelle de l’école.

 Les revendications sont ressassées le long de l’itinéraire : «Alignement de l’indemnité de logement : un combat pour l’équité et la justice», «Pour la défense de l’école publique sénégalaise», «Halte au blocage des biens acquis», «Non à l’austérité de l’école». Les enseignants semblaient déterminés à pousser le gouvernement à satisfaire leurs doléances. Le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, explique les motifs de leur grève et de leur marche : «Le Cusems exige l’alignement de l’indemnité de logement et le non respect du Protocole d‘accords de 2014». Dans son discours fortement applaudi, il a dénoncé l’impartialité dans le traitement des fonctionnaires. «On trouve injuste que le Président ait signé un décret octroyant des indemnités allant de 100 mille à 1 million à certains agents de la Fonction publique. Cela étonne et crée une rupture d’égalité, nous ne pourrons pas l’accepter», souligne Abdoulaye Ndoye. Il poursuit : «Le Cusems exige aujourd’hui l’alignement de l’indemnité de logement et l’équité dans le traitement des agents de l’Etat». 

Ferme dans ses propos, M. Ndoye dénonce, en outre, les lenteurs administratives qui plombent la carrière des enseignants qui «peinent à avoir leurs actes et à être mis en solde». «Le paiement des rappels, des heures d’encadrement et des heures supplémentaires est un chemin de croix pour ces enseignants», regrette Abdoulaye Ndoye qui insiste sur la «formation diplomante» des professeurs de maths, d’arabe, de portugais, de philosophie et d’économie, titulaires de diplômes spéciaux. 
Par ailleurs, le syndicat exige l’arrêt de la réduction des budgets des établissements et s’offusque «du mutisme coupable de l’Etat face aux revendications légitimes des enseignants du moyen-secondaire». «Nous demandons au Président de recevoir les enseignants et de discuter avec eux pour trouver des solutions aux problèmes qui secouent le système éducatif sénégalais», suggère Abdoulaye Ndoye. Très en verve, il soutient que si l’Etat ne satisfait pas leurs revendications, le Cusems va «continuer la lutte et poursuivre la mobilisation jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause».

Le Saes, le Sudes et le M23 à la rescousse du Cusems
Le Cusems était bien entouré durant sa marche de contestation. Mamadou Mbodj, Coordonnateur du M23 trouve l’inertie de l’Etat inacceptable. «L’Etat doit écouter les enseignants et respecter ses engagements». En écho, Doudou Sarr, membre du directoire du M23, invite le gouvernement à réagir pour sauver l’année scolaire. Le représentant de la Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) de Dakar, Malick Ndiaye, recommande la méthode utilisée par leur structure et qui a permis la résolution du différend avec l’Etat après le vote de la Loi-cadre sur les universités publiques. «Nous revendiquons un traitement identique pour le Saes et le Cusems. Nous demandons au Président, aux ministres, aux députés Iba der Thiam, Imam Mbaye Thiam, Mansour Sy et Omar Sarr d’intervenir pour un accord entre le gouvernement et le Cusems. Cette méthode a déjà porté ses fruits», appelle-t-il. «Le Cusems est à son sixième Plan d’actions, il s’agit alors de sauver l’école. Les moyens sont là pour une meilleure école», renchérit Latsou Guéye, membre du directoire du Sudes.

Stagiaire

 source: http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/marche-nationale-du-cusems-front-uni-pour-sauver-l-ecole