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tahibou

L’OBS – L’ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, a fait face, hier, à la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) pour prouver l’origine licite de ses biens. Il a été entendu de 11 heures à 19 heures.

Il y a une forte probabilité que Tahibou Ndiaye bénéficie d’une liberté provisoire. C’est du moins ce que confient, hier, des sources judiciaires au sortir de son face-à-face avec les magistrats de la Commission de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Surtout que l’idée d’une deuxième mise en demeure a été écartée. Durant huit tours d’horloge, c’est-à-dire de 11 à 19 heures, Tahibou Ndiaye a contesté tous les faits qui lui sont reprochés dans la première mise en demeure qui lui a été servi par le Procureur spécial, Alioune Ndao.

Devant les magistrats de la Crei, l’ancien patron du Cadastre a soutenu avoir gagné licitement tous les biens inscrits en son nom. L’ancien employé de la Direction générale des Impôts et Domaines a soutenu que les indemnités qu’il percevait avec son rang de directeur du Cadastre, sans compter le nombre d’années qu’il a passé dans la Fonction publique, peuvent lui permettre d’obtenir tous les biens inscrits en son nom. Il a également soutenu que ses filles adoptives ne sont pas des prête-noms ainsi que sa femme. L’une d’elle est mariée avec un immigré qui lui envoie tout ce dont elle a besoin et a les moyens d’acheter une parcelle et construire même une villa.

L’ancien patron du Cadastre avait échappé à un placement sous mandat de dépôt suite à une médiation pénale qui a finalement mal tournée. Si l’on sait que l’Etat s’était confronté à la mutation de certains biens saisis auprès de l’ancien Directeur du Cadastre. Des anomalies qui ont été relevées par deux conservateurs. Invité à procéder à la mutation desdits biens, Tahibou Ndiaye s’est rétracté. Ce qui lui a valu d’être emprisonné par le Procureur spécial, Alioune Ndao. En fait, des sources proches du dossier confiaient à l’époque que, «techniquement, Tahibou Ndiaye ne peut pas muter les terrains au nom de l’Etat. Ce sont les experts qui ont attribué certains biens à Tahibou Ndiaye qui sont à l’origine des erreurs constatées par les conservateurs. L’ancien patron du Cadastre n’a fait que signer un document qui lui a été notifié».

Rappelons que dans la mise en demeure adressée à l’ancien patron du Cadastre. Il lui a été attribué unimmeuble situé à Yoff Tonghor, dont le coût est évalué à 224 700 000 FCfa, un immeuble à laCité Keur Gorgui, évalué à 310 000 000 de FCfa, lasidence des Almadies, d’une superficie de 1 600 m2 etévaluée à1 105 000 000 de FCfa,la villa de Sotrac Mermoz Lot A, 270 m2, évaluée à 127 250 000 FCfa, la villa Sotrac Mermoz, 270 m2, évaluée à 127 250 000 FCfa, l’appartement de Fez (Maroc), 169 m2, évalué à 37 856 815 FCfa. Pourles terrains nus, le procès-verbal de médiation pénale établi par le Procureur spécial fait état de :Terrain nu sur la Bande verte de la Vdn, 1 600 m2, évalué à 125 000 000 de FCfa, terrain nu à Rufisque, 25 040 m2, évalué à 75 120 000 FCfa, terrain Noflaye, 31 000 m2, évalué à 46 500 000 FCfa, terrain nu à Sotrac Mermoz, 269m2, évalué à 53 800 000 FCfa, terrain nu Sotrac Mermoz, 200m2, évalué à 53 000 000 FCfa, 3 terrains dont chacun fait 200 m2 et évalués à 30 000 000 de FCfa, terrain nu Batrain, 500m2, évalué à 100 000 000 de FCfa.Le tout évalué à3 milliards 435 millions 676 mille 815 FCfa.

MAMADOU SECK

SOURCE:http://www.gfm.sn/lancien-directeur-du-cadastre-proche-de-la-liberte-provisoire/